A l’hôpital de Sion, le personnel se prépare au rush des fêtes de fin d’année. "Dès la semaine prochaine, les couloirs seront remplis", confirme Séverine Charbonnet-Lusson, infirmière-cheffe aux urgences, vendredi dans le 19h30 de la RTS. "Habituellement, on a environ 120 consultations par jour et pendant les fêtes, on arrive à des pics jusqu'à 220", confirme la médecin-cheffe Florence Selz-Amaudruz.
"Pas de risque pour les patients"
Cette situation tendue intervient dans un contexte de pénurie de personnel et de soignants fatigués.
Mais "il n'y a pas de risque pour la santé de nos patients", assure le directeur du Centre Hospitalier du Valais Romand Pierre Alain Triverio. "Il y a un risque de surcharge évident pour notre institution et notre personnel mais on n'a pas d'autre choix que de l'assumer".
Reste qu'inévitablement, la prise en charge des patients sera compliquée. "Il faudra qu'ils comprennent qu'il y a potentiellement des gens qui vont passer devant eux, plus gravement atteints", ajoute Pierre Alain Triverio. "Cela peut induire des attentes relativement longues, qui se chiffrent en heures".
Des solutions pour éviter l'engorgement
Pour éviter l’engorgement, l’application Echo SOS permet de vérifier en temps réel le degré d’occupation des urgences du canton. L’Hôpital du Valais compte également sur les maisons de la santé et les médecins référents pour filtrer les cas les plus légers dans les stations.
Depuis le 20 décembre, la page "Situation actuelle" du site internet de l'Hôpital du Valais fournit également des indications actualisées. Elle renseigne sur l'activité aux urgences, dans les blocs opératoires, ainsi que sur l'occupation générale des lits hospitaliers.
Mais les deux semaines à venir s’annoncent chargées pour le personnel sanitaire. La plupart des opérations ont du reste été repoussées pour faire face à l’afflux aux urgences.
oang avec Romain Boisset et Cédric Jordan