Mathias Reynard: "Il n'y avait pas d'autre choix que de fermer les urgences à Martigny la nuit"
A Martigny, les urgences seront fermées temporairement durant la nuit dès le 9 janvier. Elles seront prises en charge sur le site de Sion. L'Hôpital du Valais invoque une pénurie de médecins urgentistes, la pandémie du Covid et ses suites, et une hausse continue du flux de patients aux urgences pour expliquer sa décision.
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"Il n'y avait pas d'autre choix", confirme Mathias Reynard au micro de Forum. Selon lui, d'autres solutions ont été cherchées, sans succès. "Il faut entendre ces équipes qui ont tiré la sonnette d'alarme et qui ont demandé ce changement", ajoute le conseiller d'Etat.
"Très forte tension"
L'élu valaisan évoque une "très forte tension" dans le système de santé cantonal, mais également à l'échelle nationale. "Les équipes doivent aujourd'hui gérer à la fois le Covid, la grippe, la bronchiolite, tout cela avec une pénurie de personnel. De plus, en Valais, on a la spécificité d'avoir en cette période touristique une population qui augmente énormément. Nous sommes normalement 350'000 et à l'heure actuelle 500'000 personnes se trouvent dans le canton."
L'Etat du Valais recherche activement des médecins pour pallier le manque d'urgentistes. "Un travail doit être fait sur le plus long terme. Il faut renforcer l'attractivité des professions dans les soins. Le système des urgences doit également être revu. Aujourd'hui, on a des urgences complètement engorgées, alors que pour toute une série de cas, on pourrait avoir d'autres lieux où les personnes pourraient se rendre", estime Mathias Reynard.
Le ministre de la Santé affirme enfin que les urgences de Martigny ne sont pas vouées à disparaître. "Ce n'est vraiment pas la volonté de l'hôpital, ni celle du gouvernement valaisan. On reconstruit un nouvel hôpital à Sion et dans notre logique il faut avoir ces hôpitaux décentralisés sur l'ensemble du territoire cantonal. Cette fermeture nocturne est une situation très provisoire", assure-t-il.
Propos recueillis par Mehmet Gultas/gma