La bruyante gare d'échange rail-route de Monthey vit ses derniers mois

La ville a reçu son permis de construire en décembre dernier. Si aucun recours n'est déposé, les travaux, devisés à 110 millions de francs, débuteront en octobre, a indiqué jeudi le président de Monthey Stéphane Coppey. Ils doivent durer une trentaine de mois. La mise en service de la structure est estimée pour début 2026.

La somme sera prise en charge à 42% par les CFF et à 27% par la Confédération. Le canton et la commune paieront chacun 4%. Le reste sera assumé par la société du terminal combiné Monthey SA (7%) et le site chimique (16%).

Actuellement, Monthey dispose d'une aire de transbordement, décrite comme petite et vétuste, attenante à la gare CFF. En ville, le ballet est incessant. Chaque jour, des dizaines de camions chargent et déchargent leur marchandise, de quoi créer un problème de cohabitation et de sécurité. Ce sera bientôt du passé grâce à la réalisation du nouveau terminal en périphérie.

"L’ensemble du nouveau terminal sera sécurisé. On n’aura donc pas le conflit que l’on a actuellement avec l'ancien. D’un point de vue sécuritaire, pour la population, le nouveau terminal résoudra l’ensemble des problèmes", a expliqué jeudi dans le 12h45 Stéphane Coppey.

Doper l'attractivité du fret ferroviaire

Situé au carrefour entre les cantons de Vaud et du Valais, le terminal se veut également d'intérêt suprarégional. Il permettra de doper "l'attractivité du transport ferroviaire de marchandises", ce qui s'inscrit dans la volonté du canton de favoriser le transfert des marchandises via le rail, précisent les partenaires.

La nouvelle gare de transbordement sera construite à proximité directe du site chimique de Syngenta à Monthey et permettra à l'entreprise de réduire les coûts du transport. "C’est un accès digne de ce nom qui permet de mettre en place des processus de gestion des flux. Ça permet aussi d’ancrer définitivement le site chimique au rail", résume son responsable logistique Nicolas Herold.

Succès à Viège

Après celui de Viège, ce terminal sera le deuxième du genre en Valais. Il répond à la volonté de la Confédération de doper le fret ferroviaire et sera ouvert à toutes les entreprises qui le souhaitent. "On voit qu'à Viège, le site a été installé en 2014, et une demande a été générée du fait de cet offre. En offrant une telle infrastructure aux industriels, ils vont utiliser le fret ferroviaire", avance le chef du Service de la mobilité valaisanne Vincent Pellissier.

La réalisation du terminal est étroitement liée à d’autres chantiers, qui devraient se réaliser dans le même horizon temporel. Elle dépend du projet de correction de la Vièze, dont le chantier a débuté en octobre 2022 et de la construction d’un nouveau pont CFF.

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Une fois les activités transférées vers le futur terminal, l'actuelle aire de transbordement est amenée à disparaître. La zone sera utilisée pour implanter la future gare des transports publics du Chablais (TPC), où passera notamment la ligne AOMC (Aigle-Ollon-Monthey-Champéry).

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ats/vic avec le 12h45 RTS