Le Ministère public fonctionne, mais il y a des améliorations à mettre en oeuvre, a affirmé Nicolas Dubuis lors d'une conférence de presse à Sion. "C'est ce que je m'engage à faire les prochains mois. Une fois terminé, je présenterai ma démission au Grand Conseil valaisan, au plus tard au 31 décembre 2023", ajoute-t-il.
"Je suis un homme de devoir et on me demande de mettre sur pied des restructurations. Je vais le faire, car je veux que le bateau que je laisse à mon successeur soit un bateau qui a une excellente flottaison", a-t-il précisé dans le 12h30 de la RTS.
Son adjointe Lucie Wellig, elle aussi critiquée, a présenté sa démission vendredi dernier et quittera le Ministère public normalement en septembre.
Un rapport très critique
En novembre, un rapport du Conseil de la magistrature (CDM) sur la gouvernance et les ressources humaines du Ministère public valaisan avait mis en évidence une "situation préoccupante" au sein de l'office central jugé "ouvertement en crise". Le CDM avait alors émis plusieurs recommandations.
>> Relire à ce sujet : Le procureur général valaisan et son adjointe épinglés par un rapport
L'organe qui surveille la justice valaisanne reprochait au procureur de ne pas s'intéresser aux affaires pénales importantes, mais de préférer s'occuper de cas mineurs ou de tâches non-judiciaires. Nicolas Dubuis a d'ailleurs admis consacrer 70% de son temps à de l'administratif.
Le rapport du Conseil de la magistrature a dépeint un Ministère public en crise, avec des problèmes de management et de gestion des ressources humaines. Et ça n'était pas la première fois qu'on entendait parler de ces dysfonctionnements. Un an et demi plus tôt, le Grand Conseil se montrait déjà critique face au procureur général qu'il avait réélu de justesse. Les élus reprochaient aussi régulièrement au procureur de ne presque jamais communiquer et de laisser arriver à la prescription des affaires pénales importantes.
On ignore pour l'instant qui sera appelé à reprendre le poste du magistrat élu à l'époque sous les couleurs PDC. En Valais, c'est le Grand Conseil qui nomme les plus hauts magistrats du Ministère public.
Sujet radio: Romain Carrupt
Adaptation web: cab