Située dans la commune de Fully (VS), la route des Follatères, à flanc de montagne, pourrait bientôt être fermée à la circulation en raison de la paroi instable en amont. Plusieurs mètres cubes de roches sont déjà tombés, impactant l'asphalte.
Actuellement, le risque d'éboulements et de chutes de pierres est particulièrement élevé en raison du gel et du dégel, et des variations de températures entre le jour et la nuit. L'analyse en cours tient compte du nombre de véhicules circulant sur le tronçon - quelque 3000 par jour - et des investissements nécessaires pour le sécuriser.
Vincent Pellisier, chef du service de la mobilité de l'Etat du Valais, a estimé dans le 19h30 de la RTS que le coût des travaux s'élèverait à plusieurs millions de francs. En raison du faible trafic et de l'existence de trajets alternatifs, cette route pourrait être bouclée.
Nombreuses chutes de pierres
Les chutes de pierres sont également courantes sur les routes de vallée. Dans le Val d'Hérens, le 14 février dernier, un bloc a obstrué l'unique route menant à Evolène, empêchant toute circulation.
Une évaluation du danger est menée à l'aide d'un drone. Les géologues vont ainsi déterminer les mesures à prendre, "par exemple des minages ou des consolidations". Des "variantes de protection, vraisemblablement des filets de protection en amont de la route", sont également envisagées, a indiqué au micro de la RTS Michael Digout, ingénieur-géologue.
Dangereuses fissures dans le Val de Bagnes
Dans le Val de Bagnes, "plusieurs centaines de mètres cubes" de roches se sont effondrés en une journée en 2020, rappelle Guillaume Favre-Bulle, ingénieur spécialisé en dangers naturels à l'Etat du Valais.
Plusieurs milliers de mètres cubes menacent encore de se détacher. Comme ils pourraient atteindre la route et la voie de chemin de fer en aval, le pilier de St-Jean et ses deux gigantesques fissures font l'objet d'une surveillance en continu.
Les spécialistes tentent en effet de déterminer "toute accélération des mouvements" de la surface afin de "prédire à quelques jours près le moment de la chute finale", explique Guillaume Favre-Bulle. Par conséquent, la sécurisation du réseau routier exige toujours plus d'investissements.
Reportage TV: Claudine Gaillard Torrent
Adaptation web: Mérande Gutfreund