Les nouveaux projets de parcs solaires alpins se multiplient en Valais et jouent la séduction pour obtenir les subventions de la Confédération. Le sixième et dernier en date est celui de la station de Grimentz, qui voudrait installer 20'000 panneaux solaires tout près des pistes.
"La commune souhaite participer à l'approvisionnement en électricité du pays en s'associant aux mesures urgentes de la nouvelle loi sur l'énergie", ont expliqué les autorités communales d'Anniviers en marge de la séance d'information à laquelle elles avaient invité la population mercredi soir.
Le territoire communal, gorgé de soleil en altitude, est "particulièrement propice à la production d'électricité photovoltaïque", relève la commune.
Compatible avec le ski et le bétail
Après avoir évalué dix sites potentiellement intéressants, le Conseil municipal (en collaboration avec le comité du consortage, les remontées mécaniques de Grimentz-Zinal et les entreprises Oiken et Alpiq) a porté son choix sur un secteur situé sur les terres de l'alpage du Marais.
Ce site d'environ 130'000 mètres carrés est situé en dehors des zones protégées et bénéficie d'un excellent ensoleillement. L'installation ne perturberait nullement les activités déjà présentes dans la zone, à savoir les exploitations de l'alpage et du domaine skiable, précise la commune.
Le site permettrait de produire entre 10 et 12 GWh d'électricité par année, dont la moitié d'octobre à mars. Les panneaux seraient montés sur des cadres, portés par des mâts à deux mètres du sol, de quoi permettre au bétail de continuer à paître.
L'installation serait démantelée à la fin de sa durée de vie (30 ou 60 ans), et le sol remis dans son état originel.
Un coût de 20 à 25 millions de francs
Le projet est devisé entre 20 et 25 millions de francs, dont les 60% seraient couvert par les subventions fédérales. Il est porté par différents partenaires locaux. L'actionnariat sera à 60% en mains valaisannes par le biais de la commune, d'Oiken et des remontées mécaniques de Grimentz-Zinal. Le solde sera détenu par Alpiq.
Pour finaliser le dossier, le comité de pilotage doit encore procéder à plusieurs études complémentaires, notamment. Si le consortage et l'Assemblée primaire donnent leur feu vert, la mise en service pourra être faite en 2026.
ats/oang