Quelque septante membres des Verts valaisans réunis en assemblée générale à Sion ont désigné par acclamation les neuf candidats qui se lancent dans la course aux fédérales. Parmi eux: le sortant Christophe Clivaz, 54 ans, élu au Conseil national en 2019 et qui souhaite "poursuivre son engagement".
"Christophe Clivaz a travaillé d'arrache-pied" à Berne, où son grand investissement est reconnu. Il est "un atout décisif" pour le parti, a déclaré Philippe Cina, co-président des Verts valaisans.
La liste principale compte sept autres candidats, quatre femmes et trois hommes: Sabine Fournier, élue en 2018 à la Constituante et en 2020 au conseil communal de Vernayaz, Mireille Hofmann Jacquod, conseillère générale à Sion, Mathilde Michellod, députée au Grand Conseil depuis 2021, Daniel Morisod, ancien conseiller communal à Collombey-Muraz, Daria Moulin, député au Grand Conseil depuis 2021, Dominique Kuster, conseiller municipal à Vétroz et Emmanuel Revaz, député au Grand Conseil depuis 2017.
L'objectif du parti est de défendre son siège au National et d'améliorer son score", a précisé Philippe Cina. Il y a quatre ans, les Verts avaient réalisé un bond exceptionnel (10,58%, soit deux fois plus qu'en 2015) et le parti est persuadé qu'il existe encore un "potentiel de développement" dans le canton.
Amener l'écologie au Conseil des Etats
Pour les Etats, les Verts valaisans présentent Céline Dessimoz, 48 ans, élue au Grand Conseil depuis 2017 et cheffe de groupe depuis 2019. "Mon envie est de porter une voix valaisanne consciente des enjeux environnementaux au Conseil des Etats", a déclaré la candidate. "Pendre soin de notre planète est la première prévention efficace pour préserver notre santé et notre qualité de vie", a-t-elle poursuivi.
Céline Dessimoz est "une candidate de valeur", a déclaré Philippe Cina. Actuellement, les centristes Marianne Maret et Beat Rieder occupent les deux sièges de sénateurs. La candidate verte "offre une alternative à cette représentation valaisanne mono-partisane".
Pour le National, le parti compte encore une liste haut-valaisanne avec six candidats ( 4 femmes et 2 hommes) et une liste jeune avec huit candidats. L'apparentement avec la gauche sera validé en avril, a précisé à Keystone-ATS Philippe Cina.
Le parti dispose d'un budget de campagne de 90'000 francs.
Une seule liste
En tout, le Valais dispose de dix fauteuils à Berne, huit à la Chambre du peuple et deux à la Chambre des cantons. A l'automne, le jeu sera particulièrement serré car toute la députation valaisanne (2 UDC, cinq centristes, 1 PLR, 1 socialiste, 1 Vert) brigue un nouveau mandat.
Concernant l'élection au Conseil des Etats, le système actuel qui soumet à la population un choix de plusieurs listes partisanes sera remplacé dès le 1er avril avec l'entrée en vigueur de la loi cantonale sur les droits politiques révisée. L'automne prochain, le citoyen se verra donc proposer une seule liste avec tous les noms des candidats au Conseil des Etats.
Figureront d'abord les noms des sortants, par ordre alphabétique, puis ceux des autres candidats, par ordre alphabétique également; le citoyen devra en cocher deux. Actuellement, et depuis 1857, le Valais a toujours été représenté aux Etats par deux élus issus des rangs du Centre (ex-PDC).
ats/juma