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Un champignon favorisé par la pluie menace les abricots en Valais

En pleine floraison, les abricotiers valaisans sont menacés par la prolifération d’un champignon
En pleine floraison, les abricotiers valaisans sont menacés par la prolifération d’un champignon / 12h45 / 1 min. / le 31 mars 2023
Les précipitations de ces derniers jours sont une bonne nouvelle pour la nature, mais elles inquiètent paradoxalement les arboriculteurs. En Valais, les arbres sont en pleine floraison et la prolifération d’un champignon menace la récolte.

Profitant d'une courte éclaircie entre deux averses, Bernard Lucciarini asperge un fongicide sur ses abricotiers. "Cette année, ça nous inquiète beaucoup parce qu’on n’a pas pu traiter toutes les parcelles dans de bonnes conditions à cause du vent et de la pluie", souligne l'arboriculteur valaisan vendredi dans le 12h45 de la RTS.

"On verra dans quinze jours, trois semaines, si notre travail a porté ses fruits", ajoute-t-il.

Infection et dessèchement du bois

Les arboriculteurs espèrent échapper à la moniliose, une maladie qui assèche les cultures. Favorisé par l’humidité, le champignon se répand lors de la floraison au printemps.

"Il va profiter de la fleur, qui est une porte ouverte", explique de son côté Jean-Noël Devènes. "La spore du champignon va s’installer dans la fleur, infecter le bois et provoquer un dessèchement", précise cet autre arboriculteur. "La fleur va sécher, le rameau va sécher et on va perdre la récolte de cette année, plus la récolte de l’année prochaine."

Et comme aucun moyen de guérison n’existe, les producteurs d'abricots misent sur les traitements préventifs tout en gardant espoir. Les petits fruits sont déjà là, mais il est encore trop tôt pour connaître l’ampleur des éventuels dégâts.

Une monoculture à haut risque

Et d’autres menaces pèsent déjà sur les vergers. "Si ce n’est pas le gel, c’est une nouvelle maladie, c’est la pluie", déplore Bernard Lucciarini. "L’abricot, c’est quelque chose de magnifique, mais (...) il faut être un peu fou de faire ça en monoculture comme nous."

Pour les arboriculteurs, les deux prochains mois seront décisifs. Les premières récoltes sont attendues début juin.

Romain Boisset/oang

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