Le solaire devrait rapporter bien moins que les barrages en Valais

A première vue, et en l'absence de chiffres officiels, la comparaison entre les parcs solaires et les barrages est pertinente dans le débat qui anime la population valaisanne. Dans les deux cas, il est question de production d'électricité en montagne.

Mais à y regarder de plus près, on se rend vite compte que les communes ne s'enrichiront pas autant avec le photovoltaïque qu'avec l'hydroélectrique. Car, contrairement à l'eau, le soleil n'appartient pas aux communes.

Les exploitants des parcs solaires ne devront donc payer les collectivités que dans deux cas de figure: si les communes sont propriétaires des terrains sur lesquels seront installés les panneaux ou si elles sont partenaires du projet. Et dans les deux cas, la manne sera bien inférieure à celle des barrages.

Des puissances nettement inférieures pour le solaire

"On est dans des proportions totalement différentes, puisque les puissances installées pour les parcs solaires sont beaucoup plus petites que les puissances installées pour les barrages hydroélectriques", rappelle Frédéric Zufferey, responsable des projets de parcs solaires chez Alpiq, vendredi dans La Matinale de la RTS.

Il ne faut pas oublier, dit-il, que toute compensation a un impact sur les calculs de rentabilité de ces projets, qui sont assez chers, raison pour laquelle ils sont précisément subventionnés à 60% par la Confédération. Reste que "les discussions sont en cours avec les partenaires et c'est encore trop tôt pour décrire les détails de ces rétributions", souligne encore Frédéric Zufferey.

On en saura plus d'ici juin prochain. C’est à cette période que les citoyens de plusieurs communes valaisannes voteront sur la poursuite ou l'abandon des premiers projets de parcs solaires alpins.

Romain Carrupt/oang