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La Constituante valaisanne approuve son projet, qui sera soumis au peuple

En Valais, les constituants ont adopté le projet cet après-midi. Mais la campagne en vue du vote populaire s'annonce tendue
En Valais, les constituants ont adopté le projet cet après-midi. Mais la campagne en vue du vote populaire s'annonce tendue / 19h30 / 2 min. / le 25 avril 2023
La Constituante valaisanne a approuvé mardi son projet de nouvelle Constitution par 87 voix contre 40. La population décidera dans les urnes si elle veut remplacer son actuel texte fondateur datant de 1907 par ce projet.

Lors de leur dernière séance plénière, la plupart des membres de la Constituante - l'assemblée chargée de penser la nouvelle Constitution valaisanne depuis quatre ans et demi - ont décrit un projet qui, sans être parfait, est "satisfaisant dans son ensemble". "Aucune formation n'est entièrement satisfaite", ont noté les Verts, soulignant les compromis que chacune a dû faire.

Le texte est "l'aboutissement d'un intense travail collectif", mené par un plénum, miroir de la société, a rappelé la gauche tant francophone que germanophone. "Il ne nous appartient pas de juger le résultat de notre travail. Le peuple souverain doit le faire", a abondé le Centre du Valais romand qui a dans sa grande majorité soutenu la mouture.

"Celles et ceux qui refusent le projet aujourd'hui empêchent le peuple d'en prendre connaissance, d'en débattre et de voter à son sujet; c'est vouloir l'alpha sans l'oméga", a regretté le groupe Appel Citoyen.

>> Les précisions dans l'émission Forum :

Le projet de Constitution valaisanne est approuvé, la population tranchera
Le projet de Constitution valaisanne est approuvé, la population tranchera / Forum / 2 min. / le 25 avril 2023

Refus des Hauts-Valaisans

L'UDC et une grande partie des élus haut-valaisans ont refusé un texte jugé "coûteux", "pas assez svelte" et qui "n'a aucune chance" dans la partie germanophone. "Des majorités de compromis se sont constituées. Mais ces majorités ont-elles toujours raison?", s'est interrogé l'UDC.

Selon les groupes politiques du Centre haut-valaisan, les élus francophones les ont laissés à l'écart des compromis et n'ont pas pris en considération leurs demandes. "Le pire des scénarios serait qu'une partie linguistique accepte ce projet et l'autre le refuse. Il faut arrêter les frais maintenant et rejeter ce projet", ont-ils plaidé.

"Ce n'est pas de protection politique dont le Haut-Valais a besoin mais d'avancer ensemble avec le 'Bas', avec des règles justes et équitables pour toutes et tous", a répliqué Valeurs libérales radicales, pointant du doigt l'attitude sans compromis des formations haut-valaisannes.

Un comité du non

La séance a débuté par une allocution du conseiller d'Etat Frédéric Favre. Après ce vote final, "votre engagement n'est de loin pas terminé", a rappelé le chef du département des institutions. "Il faudra encore expliquer vos travaux à la population. Et comme dans toute votation, il y aura des oppositions à votre projet, c'est le jeu démocratique, il faudra l'accepter avec dignité", a ajouté Frédéric Favre qui "souhaite un débat constructif et serein".

La campagne s'annonce tendue: l'UDC du haut-Valais avait formé à l'été 2022 un comité pour combattre la révision de la Constitution car le projet issu de la première lecture allait déjà "à l'encontre de (ses) convictions".

Le 4 mars 2018, la population valaisanne avait plébiscité à 72,8%, une révision totale de la Constitution cantonale et décidé par 61,5% des votes exprimés de confier les travaux à une Constituante. Celle-ci doit maintenant remettre son projet au Conseil d'État, d'ici au 17 juin 2023. La population sera ensuite amenée à accepter ou non le texte concocté par les 130 membres de l'assemblée.

ats/asch

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