Le documentaire "Piège mortel sur la Haute Route" retrace le drame du Pigne d'Arolla

Fin avril 2018, sept personnes meurent de froid dans les Alpes lors d'un accident de ski de randonnée au Pigne d'Arolla, près de la frontière italo-suisse, à 3000 mètres d'altitude. Trois personnes survivent. Pris dans la même tempête, un autre groupe de quatre avait lui survécu.

Le film de Frank Senn retrace avec précision l'ampleur de cet événement tragique.

Des questions toujours sans réponses

Malgré une enquête approfondie et une procédure pénale achevée, de nombreuses questions restent encore aujourd'hui en suspens. Ce drame sur la Haute Route n'a pas entièrement été élucidé.

A quoi était dû cet accident? Engageait-il la responsabilité de quelqu'un en particulier? Le guide de montagne italien aurait-il mal évalué les conditions météorologiques et pris de mauvaises décisions?

Certains survivants ou membres de familles endeuillées, encore marqués par ce traumatisme, ne s'étaient encore jamais exprimés devant des caméras. Ils et elles témoignent enfin.

Une reconstitution de l'accident

Des Italiens, des Suisses, des Allemands, une Bulgare et des Américains étaient impliqués. Tous étaient de bons skieurs de randonnée et des montagnards avertis qui souhaitaient réaliser leur rêve de toujours: faire la Haute Route.

Après plusieurs jours de météo parfaite, ils ont subitement perdu la vie dans une folle tempête.

Grâce aux témoignages de protagonistes, aux récits des survivants et des experts et à de nombreux documents, parfois exclusifs, ce documentaire parcourt avec précision la chronologie de ce drame et en fait émerger de nouveaux aspects.

Des scènes de reconstitution montrent le groupe de randonneurs à ski se préparant, maîtrisant bien le premier tronçon du parcours, à partir de la Cabane de Dix, puis subissant le revirement de la météo et perdant finalement le sens de l'orientation à 3000 mètres d'altitude.

Ces scènes permettent de saisir la façon dont l'équipe a tenté de trouver un abri au Pigne d'Arolla et a lutté, épuisée, pour survivre à la nuit dans la glace et la neige, alors qu'ils se trouvaient à 550 mètres de la cabane des Vignettes.

RTSinfo/edel