Il y a une année, le Grand Conseil avait pourtant ouvert la porte. Une motion demandant la suppression du redoublement à l'école obligatoire avait a été acceptée après sa transformation en postulat par 64 voix contre 60, illustrant que les partis étaient divisés. Plusieurs élus avaient dit "oui" pour que le Département de la formation réfléchisse au bien-fondé des redoublements et qu'il s'assure que la pratique soit unifiée dans le canton.
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Retournement de situation lundi: le Grand Conseil a fait marche arrière et le statu quo est maintenu. A l'instar du Département de la formation, le Parlement ne veut pas "entretenir l'illusion de la réussite". Les élèves qui n'obtiennent pas les résultats attendus d'eux ne doivent pas pouvoir passer l'année.
"Conserver la valeur des notes"
Il s'agit d'une question d'égalité de traitement, mais également d'une manière de conserver la valeur des notes. La justification cognitive est la suivante: un jeune qui ne risque pas de doubler aura tendance à moins réviser pour ses examens.
Des députés avaient déjà mis en avant les conséquences indirectes d'une suppression du redoublement: tirer le niveau vers le bas ou mettre encore plus en difficulté les élèves qui le sont déjà.
Redoublements au cas par cas
Aujourd'hui, dans le canton du Valais, toutes les moyennes inférieures à 4 ne mènent pas automatiquement au redoublement. Cela peut dépendre des établissements, étant donné qu'il y a toujours une discussion entre la direction, l'élève, ses parents et ses professeurs.
Le Département de Christophe Darbellay a conscience que le redoublement n'est pas forcément la solution quand un élève est à quelques dixièmes de la moyenne. Il dit d'ailleurs s'engager à supprimer les redoublements "insuffisamment fondés".
Au final, si certains élèves devront toujours refaire leur année en Valais, le taux moyen de redoublement de 1,6%, faible en comparaison romande, pourrait quand même baisser.
Sujet radio: Romain Carrupt
Adaptation web: Raphaël Dubois