La décision peut paraître étonnante. Alors que la pluie s'invite depuis plusieurs jours en Valais, la commune de Leytron a fait paraître cette annonce: depuis le 1er mai, les habitants ne peuvent arroser leur pelouse que deux jours par semaine.
Vignerons et agriculteurs sont a priori eux aussi soumis à ses règles, même si des exceptions restent possibles.
"Les agriculteurs qui nous en font la demande avec une justification et des notions importantes pour la sauvegarde de leurs cultures bénéficient de dérogations pour l'arrosage", explique le président de la commune, Joseph Ramuz.
Changer les habitudes
Pluie ou pas, l'objectif est de faire changer les habitudes pour limiter les pics de consommation et ainsi éviter des restrictions comme celles de l'été dernier.
A Crans-Montana, les autorités demandent elles aussi à la population de faire des efforts. Dès le 1er juin, l'arrosage sera limité à trois jours par semaine, uniquement après 18 heures. Sur le haut plateau, les agriculteurs bénéficieront d'une planification adaptée.
"Cette année, on veut éviter la restriction en anticipant et en planifiant", justifie Laurent Bagnoud, le conseiller municipal chargé de l'environnement.
Disparités régionales
"La recharge de la nappe phréatique amorcée en mars sous l'effet des fortes précipitations qui se sont abattues sur le bassin du Rhône s'est poursuivie", indique la cheffe du service de l'environnement du Valais, Christine Genolet Leubin, à la RTS.
Des disparités régionales assez fortes demeurent. Dans le Bas-Valais, globalement, les niveaux de nappe, principalement dépendantes des pluies, sont majoritairement supérieurs ou égaux à la normale.
En Valais central, la normalisation de la situation observée en mars se confirme et tend à se généraliser à l'ensemble de la région, avec des niveaux normaux ou supérieurs à la normale sur environ 80% du réseau de surveillance.
A ce jour, le Haut-Valais reste la région où l'amélioration est la moins sensible. "Il faut sans doute y voir l'effet combiné d'une part du stockage sous forme de neige d'une partie des précipitations tombées en mars ainsi qu'en avril et, d'autre part, du déficit de précipitions relativement marqué observé en avril sur toute la rive gauche du Rhône et notamment du Binntal au Mattertal", explique Christine Genolet Leubin.
Ainhoa Ibarrola/jgal