Le Valais lance un appel aux bénévoles pour recenser les hérissons

Le Service valaisan des forêts, de la nature et du paysage (SFNP) a lancé en 2020 l'action "Hérisson y es-tu?". Ce recensement passe par l'installation de tunnels à traces dans des parcs, des jardins et des zones agricoles.

Ces passages en carton plastifié d'environ un mètre de long sont équipés de bandes d'encre et de feuilles de papier qui retiennent les empreintes des pattes des hérissons qui les traversent.

Population également sollicitée

Chaque bénévole sera chargé d'installer dix de ces tunnels dans un secteur donné, puis de les contrôler pendant six jours consécutifs, indique le SFNP dans un communiqué. Le recensement est prévu sur les communes de Saint-Maurice, Vétroz, Sierre, Gampel et Steg-Hohtenn ainsi que sur Leytron et Chamoson. Les personnes intéressées peuvent s'inscrire sur le site valais.nosvoisinssauvages.ch. La population est aussi invitée à y transmettre ses observations.

"Ce recensement vient compléter les récoltes de données effectuées en 2020 autour des centres urbains et en 2022 sur d'autres communes plus petites", explique Barbara Molnar, biologiste au SFNP. Il ne s'agit pas de compter le nombre de hérissons, mais de connaître plus précisément leurs aires de distribution, afin de déterminer s'il y a des barrières géographiques ou physiques qui empêchent le mammifère de se déplacer, ajoute-t-elle.

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"Protéger l'espèce"

Cette campagne s'inscrit dans un mouvement plus global visant à protéger au mieux l'espèce, indique aussi Barbara Molnar. Elle s'ajoute à un autre projet en cours visant à redonner de la biodiversité en zone de culture fruitière intensive pour aider cinq espèces dont le hérisson, l'hermine ou encore la huppe fasciée, à compléter leurs offres d'habitats et de nourritures.

Les données manquent en Valais pour comparer l'effectif de la population actuelle. Toutefois des études menées dans plusieurs agglomérations suisses ont démontré une nette diminution des populations de hérissons durant ces vingt dernières années.

Cet insectivore, dont la protection incombe aux cantons, est mis en péril par l'utilisation des insecticides dans l'agriculture et les espaces verts des villes, par les filets de vigne mal tendus ou encore par le développement du réseau routier.

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ats/hkr