Faute de rentabilité, des vignes valaisannes difficiles à travailler sont laissées à l'abandon. Le phénomène inquiète le Grand Conseil, qui déplore un manque d’action des autorités. "Il y a des situations connues qui ont été dénoncées. Mais malheureusement, les communes n'ont pas fait l'entier de leur travail", constate Emmanuel Chassot, vigneron-encaveur et député du Centre.
"La loi est cantonale et il revient au Canton d'ordonner aux communes ces arrachages, afin de protéger le reste du vignoble qui est correctement cultivé."
Serrage de vis en vue
Le Parlement du Valais exige du Canton qu’il procède à l’arrachage des vieux ceps aux frais des propriétaires de vigne hors la loi. Le conseiller d'Etat chargé de l'agriculture Christophe Darbellay partage cet avis. Mais, selon lui, les communes doivent initier le processus.
"On a demandé aux communes d'être plus vigilantes. On aura l'occasion de communiquer notre intention de serrer la vis. Je crois que les plus grandes communes viticoles ont un travail à faire à l'avenir", déclare Christophe Darbellay.
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Vignerons invités à dénoncer
Mais ce travail de surveillance ne va pas forcément de soi, rétorque Christophe Germanier, le président de Conthey, une commune qui recensait une vingtaine de vignes abandonnées l'année passée. "Il est très difficile pour nous de voir si des vignes sont mises à l'abandon si aucune annonce n'a été faite."
Les vignerons, au plus proche du terrain, sont invités à dénoncer les vignes abandonnées, qui représentent un risque de propagation de maladies au reste du vignoble.
Romain Carrupt/thc