Aujourd'hui, un peu plus d'un quart de toutes les cérémonies se font hors des églises et sans partie religieuse en Valais, selon les différentes entreprises funéraires contactées. Et le chiffre est en constante augmentation, avec une grande diversité de pratiques funéraires laïques.
Pourtant, le canton est traditionnellement très marqué par le catholicisme. Mais d'après Rachel Ribordy, l'une des rares célébrantes laïques formée, il ne faut pas le voir comme un antagonisme. "Je pense qu'avec cette demande qui émerge, on peut voir une ouverture, un besoin de faire les choses différemment (...) pour les personnes auxquelles la voie traditionnelle religieuse ne parle plus", estime la Valaisanne, elle-même croyante ainsi que pratiquante d'une spiritualité New Age.
Une éthique pour accueillir tout le monde
Pour l'heure, la profession n’est pas protégée. Mais la formatrice genevoise et célébrante indépendante Sandra Widmer Joly revendique une éthique de la pratique pour éviter, entre autres, d'éventuelles tensions au sein des familles.
"Il est important de donner la place nécessaire" aux personnes proches qui ne seraient pas en accord avec les pratiques laïques, afin que "chacun puisse se retrouver", souligne-t-elle. "Pour ça, nous avons des possibilités que tout le monde soit accueilli selon ses croyances."
Quoi qu'il en soit, ces cérémonies laïques laissent généralement une place importante à la spiritualité.
Sujet radio: Diana-Alice Ramsauer
Texte web: Pierrik Jordan