Après le choc de l’incendie qui a ravagé son bâtiment jeudi dernier, Olivier Cordey, le patron de Biofruits, a tout perdu. Il espère pouvoir reconstruire dans les deux à trois ans.
Il espère ne pas devoir payer de sa poche les travaux à effectuer. "On a contacté notre assureur. Il a l'air tout à fait ouvert à ce que les travaux de démolition aillent le plus vite possible. On ne voit pas de soucis financiers de ce coté-là", explique-t-il au micro du 12h45 de la RTS.
Facture salée pour la commune
La question du dédommagement préoccupe toutefois la commune de Vétroz. C’est en effet elle qui devra payer l’intégralité des coûts d’intervention des pompiers et la facture s’annonce salée.
Le président de la commune, Olivier Cottagnoud, estime pourtant qu'il était obligé de donner son feu vert à l'équipe d'intervention. Il explique avoir reçu un appel du chef d'intervention à 06h00 du matin lui demandant la permission d'envoyer des hélicoptères.
"La réponse est oui, parce qu'il fallait éteindre le sinistre le plus vite possible, indépendamment des frais que cela pouvait engendrer", raconte Olivier Cottagnoud. Ces frais d'intervention se monteront selon lui à "des centaines de milliers de francs".
Le président de la commune de Vétroz compte sur la solidarité intercommunale et le canton pour diminuer la facture, mais les finances communales seront affectées. "Ça va nous péjorer les comptes de 2023 à 2026, parce que les entreprises qui sont à l'arrêt complet ne vont pas payer des impôts comme ils payaient jusqu'à maintenant", poursuit-il.
Enquête pénale
Au-delà des coûts d'intervention, le sinistre va engendrer un sérieux manque à gagner pour les entreprises touchées. "Une année de perte d'activité ici, c'est 10 millions de chiffre d'affaires qui sont perdus", se désole Olivier Cordey.
Le fondateur de Biofruits appelle à "remonter l'histoire le plus vite possible". L’enquête pénale en cours devra en effet établir les causes du sinistre. Si une négligence ou la responsabilité d’un tiers devaient être établie, les assurances et la commune pourraient alors se retourner contre le ou les auteurs.
Cédric Jordan/edel
Nettoyage terminés et mesures levées
La protection civile a terminé sa mission de contrôle et de nettoyage des résidus de panneaux solaires et des scories liés à l'incendie qui a détruit une halle industrielle à Vétroz (VS) il y a une semaine. Toutes les interdictions prononcées sont désormais levées.
En tout, 200 astreints ont été engagés pour cette mission le 8 juillet. "Leur tâche a été rendue difficile par les conditions météo et la surface à contrôler", indiquent jeudi le canton du Valais et l'organe cantonale de conduite dans un communiqué commun.
Le toit de la halle était recouvert de panneaux photovoltaïques qui contiennent des produits potentiellement toxiques. Leurs scories ont été emportées par la fumée en tout cas jusqu'à Bramois.
Il incombe désormais aux exploitants ou, à défaut, aux propriétaires de s’assurer de la salubrité de leurs parcelles, précisent-ils.
L’interdiction de pâture et de récolte des fourrages dans la zone concernée est donc dès à présent levée. La mesure avait été édictée au vu des risques que représentent ces résidus pour les animaux qui auraient pu en ingurgiter. Sa levée met fin à une série d’interdictions consécutives à l’incendie comme la baignade et la récolte des fruits et légumes.