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Des géologues à la recherche d'hydrogène naturel dans les roches valaisannes

En Valais, des géologues sondent la roche du Val d'Hérens et du Val d'Anniviers dans l'espoir de trouver de l'hydrogène naturel
En Valais, des géologues sondent la roche du Val d'Hérens et du Val d'Anniviers dans l'espoir de trouver de l'hydrogène naturel / 19h30 / 2 min. / le 20 juillet 2023
Des géologues ont sondé cette semaine la roche du val d'Hérens et du val d'Anniviers, en Valais, dans l'espoir de trouver de l'hydrogène naturel. Cette énergie renouvelable pourrait remplacer des gaz plus polluants comme le kérosène. C'est une première en Suisse romande.

Après l'hydrogène naturel trouvé dans les Grisons ce printemps, des géologues espèrent en trouver dans la roche valaisanne. "Là, sous ces roches, on a de la serpentine. Ces roches ont produit de l'hydrogène par le passé. Est-ce qu'elles peuvent en produire aujourd'hui? C'est la question qu'on va essayer de résoudre", a expliqué cette semaine à la RTS Eric Gaucher, géologue et directeur général de Lavoisier H2, une start-up spécialisée dans la recherche d'hydrogène naturel.

Avec d'autres scientifiques, il est à la recherche de ce qui pourrait être la nouvelle source d'énergie propre et renouvelable que beaucoup attendent pour remplacer les gaz polluants comme le kérosène.

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Nouvelle source d'énergie

La traque de cette ressource intéresse de plus en plus de géologues. "L'hydrogène naturel a le potentiel de devenir une nouvelle source d'énergie importante pour le monde entier", se réjouit Geoffrey S.Ellis, géochimiste et membre du U.S. Geological Survey.

"C'est vrai qu'avec l'hydrogène, on peut faire énormément de choses. On peut le brûler pour produire de l'énergie, on peut l'utiliser pour faire des fertilisants, on peut l'utiliser dans l'industrie chimique, et on peut aussi l'utiliser dans la mobilité", abonde Eric Gaucher.

Il ne rejette que de l'eau

Depuis 15 ans, l'entreprise d'ingénierie de Jean-François Weber mise sur l'hydrogène. "Vous l'utilisez dans une pile à combustible et ça permet de propulser les camions. On génère de l'électricité qui va ensuite dans les moteurs électriques", explique-t-il. Avant de poursuivre: "On peut faire beaucoup de choses avec l'hydrogène. Et ce, sans polluer, car ça ne rejette que de l'eau."

L'hydrogène naturel est donc porteur d'espoir pour le monde de l'industrie. "Maintenant, il faut savoir si c'est dans des volumes suffisamment élevés pour qu'on puisse s'en servir de façon rentable", souligne Jean-François Weber.

Les sondages effectués ces derniers jours sont prometteurs. Les scientifiques vont donc continuer leurs recherches, mais il faudra attendre plusieurs années avant de pouvoir exploiter l'hydrogène naturel valaisan.

Camille Lanci/fgn

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