Lundi après-midi, la taille des grêlons qui se sont abattus sur la plaine du Rhône était impressionnante. Au lendemain de cet épisode météorologique extrême, place au bilan.
"J'ai 63 ans et je n'ai jamais vu ça", s'étonne un vigneron de Chamoson dans le 12h45.
Des raisins, des pruneaux et des pommes ont été littéralement éventrés par cette tempête. Mardi matin, les équipes cantonales étaient déjà sur le terrain pour tenter de chiffrer les dégâts.
"Là, on voit vraiment l'impact sur les fruits et également que le bois a été marqué", explique Sven Knieling, responsable du secteur technique des productions à l’Office d’arboriculture du Valais.
Une récolte impactée
Premier constat fait par les autorités, la récolte de cette année risque d'être fortement impactée. "Le problème, c'est que si les fruits n'arrivent pas à cicatriser, ça va pourrir et on ne pourra rien faire avec ces fruits. En revanche, dans d'autres cas, c'est un peu plus subtil, on voit des impacts sur les fruits mais ils n'ont pas été éventrés", détaille Sven Knieling.
Quand bien même les impacts pourront se nécroser au fil des jours, le commerce ne voudra sans doute plus de ces fruits, même comestibles.
"Les dégâts se chiffreront à plusieurs millions, on ne le sait pas encore précisément combien à ce stade. Une catastrophe pareille, on n'avait encore jamais vu ça, par l'ampleur et la violence de l'orage de grêle", affirme Willy Giroud, président de la Chambre d'agriculture du Valais, dans l'émission Forum mardi.
Pour les producteurs et productrices, l'une des manières de se prémunir serait de souscrire à une assurance grêle. "Cela se fait de plus en plus mais ce n'est pas encore une habitude en Valais, parce que les épisodes de grêle ne sont pas périodique ou répétitifs, comme c'est le cas ailleurs", explique Willy Giroud.
Autre possibilité, les filets anti-grêle sont envisageables pour des cultures à forte plus-value comme la cerise ou l'abricot, quoique très onéreux, indique encore le Valaisan.
Pertes parfois colossales
Pour certains arboriculteurs, les pertes s'annoncent immenses. A Nendaz, Régis Métrailler se considère chanceux. Il avait déjà récolté 75% de ses abricots avant que la grêle ne frappe.
"On est actuellement dans les variétés tardives. Pour les abricotiers Bergeron, on n'a pas commencé la cueillette. C'était prévu cette semaine. Alors ici, on aura 50% de pertes sur cette variété, mais pour des collègues producteurs des environs, il y a des dégâts bien plus importants", explique l'arboriculteur.
L'orage aura donc fait bien des dommages sur les cultures mais il faudra encore attendre quelques jours pour connaître leur étendue. Le canton a annoncé une communication jeudi sur l'impact de la grêle et les pertes précises.
Reportage TV: Ainhoa Ibarrola
Adaptation web: ther