Alors que de nombreuses écolières et écoliers vont reprendre le chemin de l'école lundi, l'objectif de l'école inclusive est revu à la baisse dans certains cantons romands. Réunir dans les mêmes classes tous les élèves, quels que soient leurs besoins particuliers, pose de plus en plus de problèmes aux enseignants et aux établissements.
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Mais l'école inclusive ne semble pas poser problème en Valais: "C'est une longue histoire qui date de pratiquement 50 ans. Il y a eu des pionniers en Valais qui ont réussi à convaincre les enseignants mais aussi les politiciens que c'était une vision du monde humaniste sans naïveté", relève dimanche dans le 19h30 Christophe Darbellay, conseiller d'Etat en charge de la Formation et président de la Conférence intercantonale de l'instruction publique.
"On essaie d'intégrer lorsque c'est possible, mais on ne peut pas le faire dans tous les cas. On analyse au cas par cas. L'inclusion n'est pas une fin en soi mais un objectif", relève encore le conseiller d'Etat.
20% des enfants
Actuellement, on assiste à une "inflexion nouvelle dans le discours", selon lui. "Jusqu'où on va en terme d'intégration? On aimerait le faire pour le plus grand nombre, mais parfois ce n'est pas possible. En Valais, les enfants aux besoins très particuliers qui sont en situation de handicap représentent 1 à 1,5% des cas. Si on prend les enfants qui ont une dyslexie, une dyscalculie ou un problème particulier qui peut être très léger, cela concerne 20% des enfants."
On est allé très loin dans l'individualisation de l'enseignement. Il faudra peut-être revoir un certain nombre de priorités
"On est allé très loin dans l'individualisation de l'enseignement. Il faudra peut-être revoir un certain nombre de priorités", indique encore le président de la Conférence intercantonale de l'instruction publique. "On demande toujours plus à l'école mais la priorité doit être sur les compétences fondamentales: lire, écrire, calculer, l'apprentissage des langues et de la numérisation", conclut Christophe Darbellay.
Propos recueillis par Gabriel de Weck
Adaptation web: France-Anne Landry