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A la recherche de l'or avec le dernier orpailleur de Gondo

J’ai testé pour vous: chercheuse d’or
J’ai testé pour vous: chercheuse d’or / Couleurs locales / 3 min. / le 29 août 2023
Chercher de l'or dans les Alpes valaisannes était encore une réalité il y a plus d'un siècle. A Gondo, plus de 500 hommes tentaient de mettre la main sur le précieux métal dans des mines. Aujourd'hui, un dernier orpailleur invite le public à revivre cette ruée vers l'or.

Dans la région montagneuse de Gondo, à la frontière entre la Suisse et l'Italie - bien loin de la célèbre ruée vers l'or en Amérique du Nord au XIXe siècle -, se cache une galerie centenaire. C'est ici que l'émission Couleurs locales est allée rencontrer Rolf Gruber, que l'on appelle aussi "le dernier orpailleur de Gondo".

L'ancien garde-frontière, aujourd'hui retraité, s'active avec son marteau et son burin dans une mine fermée il y a plus de 120 ans. "Je suis en train de préparer la pyrite aurifère déjà rouillée. Là-dedans, il y a de l'or", explique-t-il au moment de sa rencontre avec les caméras de la RTS.

Arrachés à la force du poignet, les petits bouts de roche ne permettent hélas pas d'obtenir grand-chose. "On va descendre à la rivière en dessous et nous allons aller chercher le précieux minerai. Il y a des paillettes déjà polies, déjà brillantes", détaille Rolf Gruber.

"Plus facile de trouver de l'or à la Bahnhofstrasse"

Les bancs de gravier aurifère se trouvent dans la rivière du Zwischbergental. Exit le casque, bonjour les bottes. Dans l'eau, la technique de l'orpaillage est un peu différente. Au milieu des rochers, le Haut-Valaisan troque ainsi son marteau contre une pelle, plus pratique pour extraire le limon.

Première étape: retirer les feuilles et les gros cailloux. Avec son panier d'orpailleur, Rolf Gruber commence ensuite une valse à quatre temps. "A la fin, au lieu d'une copine, on a de l'or", rigole-t-il.

Après plusieurs minutes, avec un peu de patience, il ne reste que de fines particules de sable au fond du tamis. De prime abord, l'espoir de trouver des paillettes d'or parmi elles est réduit presque à néant. "C'est vrai que c'est beaucoup plus facile de trouver de l'or à la Bahnhofstrasse à Zurich", plaisante encore l'orpailleur de Gondo, qui précise que sa plus grosse prise dans la région était une petite pépite lourde de six grammes.

Le travail aura pourtant payé. "Il y a une micropépite", pointe du doigt Rolf Gruber, "mais ce n'est pas la quantité qui compte."

Ainhoa Ibarrola/jfe

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