A Fully (VS), dans les vignes de Samuel Luisier, la grande majorité des grappes est déjà presque à maturité. Mais certaines ne sont pas parvenue à s'adapter à la chaleur de ces derniers mois.
Le vigneron encaveur observe "une chute du végétal", liée aux hautes températures, sur ses ceps. "La plante a donné tout ce qu'elle pouvait pour essayer d'outrepasser ces grosses chaleurs et il y a un moment où elle a dû se mettre tout simplement en réserve", explique-t-il dans le 12h45 de la RTS. "Donc on voit clairement des grappes qui sont desséchées."
Le Valaisan observe une augmentation des températures au fil des années qui a un impact direct sur le vin. "On a une chute des acidités dans les vins", explique-t-il. "On cherche quand même à faire des grands crus qui sont équilibrés. Du coup, on essaie de trouver vraiment ce compromis entre le sucre, l'acidité et la maturité des vins."
Mesure du taux de sucre
La période des vendanges approche, mais pour savoir précisément quand elle débutera, tous les vignerons doivent procéder à un échantillonnage. Le jus récolté à partir d'une centaine de baies d'un même cépage situé sur une même parcelle sera versé sur un appareil mesurant le taux de sucre dans le raisin. L'information sera ensuite transmise à la cave où sera livrée la vendange.
La Maison Gillard s'apprête justement à voir débarquer plusieurs dizaines de fournisseurs en même temps. Les derniers préparatifs sont donc en cours. "A partir du 25 septembre, on fait le plan sur deux voire trois semaines, principalement pour les cépages de base et les spécialités", explique Grégory Dubuis, directeur de la Maison Gillard.
Le plan d'encavage sera modifié par la suite, en fonction de la maturité du fruit. "On peut informer par SMS tous nos vignerons que tel et tel jour on va prendre tel et tel cépage", précise-t-il.
Le raisin un peu moins mûr et par conséquent un peu plus acide sera encavé légèrement avant. Il conviendra parfaitement pour le rosé et les vins mousseux.
Flore Dussey/edel