Le Ministère public "a mandaté la police cantonale pour investiguer sur les éventuelles infractions commises en Valais, qui ne seraient pas prescrites ou déjà traitées, figurant dans le rapport concernant le projet pilote sur l’histoire des abus sexuels dans le contexte de l’Eglise catholique romaine en Suisse depuis le milieu du 20e siècle", indique le communiqué. "Les personnes mises en cause bénéficient de la présomption d’innocence durant la procédure préliminaire", précise encore le Ministère public.
L'étude pilote de l'Université de Zurich a été mandatée par trois organes catholiques dont la Conférence des évêques suisses (CES). Les chercheurs ont dénombré 1002 situations d'abus sexuels depuis le milieu du 20e siècle. Selon eux, il ne s'agirait que de la pointe de l'iceberg, la plupart des cas n'ayant pas été signalés et les documents ayant été détruits.
19 cas depuis 2015
En Valais, le père-abbé de St-Maurice Jean Scarcella a été mis en cause dans l'enquête préliminaire ordonnée par la CES suite à des soupçons d'abus sexuels et leur dissimulation. Il a annoncé la semaine dernière suspendre sa charge jusqu'à la fin de l'enquête.
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Quant à l'évêque de Sion Jean-Marie Lovey, il est visé par une enquête interne de la CES pour dissimulation de faits. Lors d'une conférence de presse la semaine dernière, il a affirmé n'avoir rien dissimulé ni détruit de documents dans les archives. Il se retirera néanmoins si l'enquête le met en cause.
Le rapport de l'Université de Zurich ne donne pas la répartition des victimes par diocèse. L'évêque de Sion a évoqué un total de 19 cas d'abus sexuels dans le canton au sein de l'Eglise catholique depuis 2015. Parmi ces cas "quatre ou cinq" ont transité par le diocèse de Sion et un cas concerne un prêtre incardiné, en procédure canonique dans le même diocèse.
ats/vkiss