Sion subventionne les toitures végétalisées, une arme verte aux multiples avantages

"L’hiver et l’été, on a un gain thermique d'isolation. On n’est pas sous des combles surchauffées l’été et très froides l'hiver. On a un gain de température entre 3 et 6 degrés suivant les saisons", a témoigné mardi dans le 12h45 de la RTS le propriétaire d'une maison familiale dans la capitale valaisanne. Sur le toit, les plantes s'épanouissent et forment un tapis végétal particulièrement isolant.

Au fil des saisons, des plantes disparaissent, d’autres s’enracinent, sans la nécessité d'un entretien particulier. "Plutôt que de ne mettre que du gravier, on a utilisé des substrats locaux. On a profité d'employer aussi les terres d’excavation. On a surtout créé une micro-topographie avec des hauteurs variables qui permettent de conserver l'humidité et d’offrir des expositions variables pour les végétaux", explique l'architecte-paysagiste du bureau En-dehors Arnaud Michelet.

Un peu plus d'un quart du coût pris en charge

En plus de favoriser la biodiversité, les toitures végétalisées limitent les inondations urbaines en absorbant les pluies et empêchent la formation d’îlots de chaleur, deux aspects qui ont poussé la Ville de Sion à les encourager.

"Si vous faites une maison privée avec un toit plat et que vous voulez le végétaliser, ça va vous coûter environ 150 francs le mètre carré en plus que ce que coûterait une toiture plate traditionnelle. En subventionnant 40 francs par mètre carré, la Ville espère donner l’influx pour que les gens jouent le jeu et végétalisent leurs toits", détaille le vice-président de Sion Christian Bitschnau.

Ailleurs en Suisse romande, d’autres villes proposent ce type de subventions. Lausanne, notamment, offre un montant similaire.

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Sujet TV: Romain Boisset, Yvan Illi
Adaptation web: Vincent Cherpillod