Le nombre de lits hôteliers est en hausse dans le canton du Valais

Il y a une semaine, l'homme d'affaires valaisan Christian Constantin a déposé une demande de construction à l’administration communale de Saas-Fee. Il veut ériger cinq bâtiments, avec 200 lits de qualité 4 étoiles et des appartements de vacances.

Bien que le processus de validation n’en soit qu’à son début, ce projet s'additionne à trois autres dans la commune haut-valaisanne. Au total, au moins 1000 lits pourraient voir le jour ces cinq à dix prochaines années.

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Tendance générale

Et ces hausses ne concernent pas que Saas-Fee, mais sont une tendance en Valais. A Crans-Montana par exemple, la station devrait passer de quelque 2500 lits actuellement à environ 4000 d'ici cinq ans, une estimation prudente selon son responsable touristique Bruno Huggler.

Du côté du Val d’Hérens, à Hérémence, l’offre va passer de 80 à 1300 lits d'ici deux ans. Sur la même période, Nendaz augmentera la sienne de 350 lits.

Enfin, la commune de Val de Bagnes construit actuellement un bâtiment accueillant une centaine de places supplémentaires, sans compter les projets à moyen ou long terme, comprenant entre autres un complexe touristique de grande ampleur.

Un nouveau modèle touristique

D'une part, ces augmentations du nombre de lits s'expliquent par un trou à combler sur le marché de l'hôtellerie. A Saas-Fee, beaucoup d’hôtels familiaux ont fermé, sans trouver de repreneurs ces dernières années.

Par conséquent, il y a eu un effet de rattrapage. La conjoncture économique et les taux d'intérêt négatif ont également favorisé la concrétisation de ces projets.

>> Ecouter l'émission 15 Minutes qui fait un état de la situation 10 ans après l'adoption de la Lex Weber :

RTS - Guillaume Rey

D'autre part, les concepts hôteliers sortis des tiroirs après l'adoption de la lex Weber commencent enfin à se concrétiser. Le Valais réinvestit petit à petit d'autres modèles touristiques, après avoir basé son économie sur l'achat, la construction et la vente de résidences secondaires.

Les investisseurs financent désormais largement les complexes hôteliers et les appartements en location, s'agissant de produits économiques qui ne sont pas interdits par la loi.

La question actuelle est de savoir si, d'un côté, des professionnels exploiteront ces nouveaux complexes, et de l'autre si les touristes répondront présent afin de remplir ces nombreux lits.

Sujet radio: Diana-Alice Ramsauer

Adaptation web: Raphaël Dubois