La piste de Zermatt/Cervinia empiète hors du domaine skiable, tranche une autorité valaisanne

Après avoir dû reporter une première fois son déplacement, la Commission cantonale des constructions (CCC) a pu se rendre sur le glacier Théodule à Zermatt pour établir les faits. Elle était accompagnée d’un bureau d’ingénieurs-géomètres.

L'autorité a constaté que la piste "initialement projetée par les organisateurs se situe entièrement sur le domaine skiable". Mais sur le terrain, le long de la zone de départ de la course des hommes, une portion damée s'est avérée trop large. Cette zone a notamment été utilisée pour placer des filets de sécurité.

A cet endroit, seuls ces filets "peuvent exceptionnellement y être tolérés" pour l'occasion, a décidé la CCC, et ce "en application du principe de proportionnalité et au vu du caractère provisoire de l’évènement".

Une remise en état des lieux n’est pas souhaitable

Après analyse, un autre périmètre situé sur territoire suisse, dans lequel des pelleteuses sont intervenues, se trouve en dehors du domaine skiable, a également constaté la CCC. Cette zone a été aménagée pour accéder au départ des femmes, situé en territoire italien. Ce secteur est interdit d’utilisation, note encore l'autorité, qui a constaté que les travaux ont cessé.

A ce stade, une remise en état des lieux n’est pas souhaitable, la neige et la glace devant être laissées à leur état naturel. Demeure désormais réservée la procédure pénale, a conclu la CCC dans son communiqué.

Amende "pas symbolique"

Une amende devrait être adressée aux organisateurs, a appris la RTS vendredi. Et elle ne sera pas symbolique, a en croire le président de la CCC Pascal Varone, interrogé dans le 12h30: "Elle sera quand même, je pense, d'une certaine importance compte tenu de ce qui a été fait à l'extérieur de la zone ad hoc", a-t-il indiqué, ajoutant que la fourchette était de 0 à 100'000 francs.

"Du point de vue de l'image, c'est grave. L'image qui restera et qu'on ne pourra pas enlever, c'est les pelleteuses, c'est clair. Mais ça n'est pas la première année qu'elles sont utilisées. Elles le sont toutes les années...", a-t-il relativisé. "Mais la façon dont elles ont été présentées va certainement changer quelque chose dans la préparation future des pistes".

>> Voir aussi le reportage de Mise au point sur le ski de compétition et l'environnement :

ats/boi