Les critiques sur le budget, courantes dans certains cantons, ne sont pas habituelles en Valais. Certes, la droite a souvent dénoncé la création de postes de fonctionnaires, ces dernières années. Mais elle a toujours fini par les accepter, à l'instar des autres dépenses. En dix ans, le budget du canton est passé de 3 à 4,5 milliards de francs.
Fonds pour les routes bientôt vide
Avec les dividendes de la Banque nationale et la péréquation payée par les cantons riches, le Valais a pu traverser la pandémie sans souci d'argent. L'année passée, il a aussi pu augmenter le salaire de ses employés à la hauteur du renchérissement. Mais pour cela, il a aussi dû puiser dans ses réserves, qui sont en train de se vider. L'année prochaine, il n'y aura plus d'argent dans le fonds pour les routes.
Le Conseil d'Etat justifie son budget à la hausse par l'inflation, par la nécessité de mieux payer le personnel soignant pour contrer la pénurie de personnel, ainsi que par le besoin d’engager des enseignants spécialisés, pour soutenir les élèves ukrainiens notamment. Le gouvernement relève aussi la baisse d'impôts des personnes physiques, voulue par le Grand Conseil, dont on verra en décembre, s'il transforme ses critiques en une cure d'austérité budgétaire.
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Romain Carrupt