"Le loup tiré par le gardiennage professionnel cantonal, accompagné par le groupe de soutien chasse, sera autopsié selon la procédure habituelle en vigueur. L’analyse génétique sera effectuée au laboratoire de biologie de la conservation de l’Université de Lausanne", précise l'Etat du Valais dans un communiqué.
L'autorisation de tir est valable jusqu'au 31 janvier 2024. Elle a été validée par l'Office fédéral de l'environnement (OFEV), qui a répondu favorablement à la demande de régulation du Service valaisan de la chasse, de la pêche et de la faune (SCPF) du 15 novembre dernier.
34 loups dans le viseur
Le canton veut tuer plus de la moitié de ses treize meutes. Au total, cela représente environ 34 loups sur une population estimée à une centaine d'individus, et les tirs pourraient prendre plusieurs années.
Ces tirs seront possibles entre le 1er septembre et le 31 janvier si la meute "présente un danger", et ce, en plus des tirs déjà pratiqués en réaction à des attaques de troupeaux. "La demande de régulation doit être faite chaque année auprès de l'Office fédéral de l'environnement", précise le SCPF.
Les autorités valaisannes ont dans le viseur les meutes de Nanz, Augstbord, Hérens-Mandelon, Le Fou-Isérables, Les Toules, Les Hauts-Forts et du Chablais. L'opération sera un "grand succès", si le canton parvient à supprimer "entre 10 et 15" loups durant les deux prochains mois, avait indiqué le canton lors d'une conférence de presse en novembre dernier.
Réduire les conflits
L'objectif est de "réduire avec efficience les conflits dans les zones problématiques où les loups présentent ou ont présenté des problèmes de comportement vis-à-vis de l'Homme et des dommages aux animaux de rente". Il s'agit aussi de "réduire la pression sur les éleveurs les plus touchés pour la prochaine saison d'estivage".
Pour parvenir à tuer 34 loups, le canton fait appel à des chasseurs qui ont dû suivre une formation spécifique. Ceux formés et au bénéfice d'une autorisation de tir particulière-individuelle qui voient passer un loup, lors d'une chasse au renard (permis E) ou au sanglier (permis S), ont le droit de l'abattre s'ils se trouvent dans la zone autorisée par l'OFEV.
En parallèle, certains chasseurs spécialisés sont également intégrés dans le groupe de soutien chasse sous la responsabilité du service de la chasse. Chaque garde-faune est épaulé par cinq à dix chasseurs titulaires d'autorisation de chasser par meute/tir, choisis par le service. Ceux-ci seront mandatés au cas par cas.
ats/ther