Cette hausse des loyers s'explique tout d'abord par l'augmentation au niveau fédéral du taux de référence hypothécaire. Mais ce n'est pas l'unique raison. Le canton du Valais a vu également son nombre d'appartements libres fortement baisser ces trois dernières années.
Le Valais ne vit pas encore une pénurie, comme c'est le cas à Lausanne ou à Genève, mais il devient de plus en plus difficile de trouver un logement.
Un "effet Lonza"
Selon le directeur général responsable de la Division clientèle à la BCVs Georges Tavernier, cela prouve surtout l'attractivité du canton, en particulier en station et dans le Haut-Valais. "La montagne était très attractive, pendant le Covid notamment, avec cette volonté de retour à la nature. Maintenant, on observe des taux de vacances plus faibles", a-t-il expliqué mercredi dans La Matinale. Et d'ajouter: "Le Valais s'est beaucoup exprimé, que ce soit au niveau du dynamisme touristique, économique ou de la recherche. L'évolution démographique est également un peu plus forte qu'ailleurs".
Le Haut-Valais subit pour sa part un "effet Lonza" avec un taux de vacance également plus faible. "Mais il y a une volonté d'apporter des solutions immobilières de logement pour ces personnes qui viennent s'installer en Valais", tempère Georges Tavernier.
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Hausse du coût de la vie
De son côté, la présidente de l'AslocaValais, Rita Théoduloz se réjouit certes de l'attractivité du canton, mais pas à n'importe quel prix. "D'un point de vue économique, c'est sans doute un bon signe, mais cela l'est moins du côté des locataires. D'autant plus que tout un chacun doit désormais faire face aux autres hausses liées au coût de la vie."
L'augmentation des loyers valaisans devrait se poursuivre en 2024.
Diana-Alice Ramsauer/hkr