Le Valais votera sur les droits civiques des étrangers, un acquis peu utilisé en Suisse romande
Dans les communes vaudoises, le taux de participation des étrangers n'a ainsi jamais dépassé la barre des 30%. Dans ce canton, les Suisses sont environ deux fois plus nombreux à voter.
A Genève, c'est à peine mieux. Aux élections communales 2020, le taux de participation s'est élevé à 40% parmi les Suisses et à 23% parmi les étrangers, selon une étude réalisée pour le Bureau de l'intégration et des étrangers du canton. Depuis 2007, le différentiel de participation entre Suisses et étrangers oscille entre 12 et 17 points de pourcentage d'une élection à l'autre.
A Neuchâtel, la participation s’est élevée à 11% pour la dernière élection complémentaire du Conseil d'Etat et à 14% pour l’élection au Conseil des États, d'après les résultats de l'étude de l'UNINE.
Les étrangers sont aussi sous-représentés parmi les politiciens. Les exécutifs des communes jurassiennes ne dénombrent par exemple que sept élus non-Suisses sur 260.
Naturalisation ou simple intégration?
Pour le constituant PLR Arnaud Dubois, le faible usage des droits civiques par les étrangers ne doit pas empêcher leur introduction en Valais. "Même si on ne l'utilise pas, ça reste un droit", a-t-il assuré dans La Matinale de mercredi.
Il donne l'exemple des dernières élections fédérales à Monthey. "La classe d'âge 26-39 ans n'a voté qu'à 22%, mais je pense que personne n'a remis en question leur droit de vote. Ce sont des gens qui sont intégrés, qui participent à la vie de nos communes, qui travaillent et qui sont bénévoles dans des associations."
"Je comprends les arguments (...), mais je pense que pour pouvoir voter, le principe essentiel est la naturalisation", rétorque quant à lui l’UDC François Quennoz.
La nouvelle Constitution offrirait les droits civiques aux permis C, qui sont établis en Valais depuis au moins un an. Cette exigence est moins sévère que dans la plupart des cantons romands.
Sujet radio: Romain Carrupt
Adaptation web: juma