La hausse des taxes de séjour prévue à Crans-Montana suscite la colère des propriétaires

A Crans-Montana, la hausse de la taxe de séjour provoque la colère des résidents
A Crans-Montana, la hausse de la taxe de séjour provoque la colère des résidents / 19h30 / 2 min. / le 25 décembre 2024
La station valaisanne de Crans-Montana prévoit d'augmenter ses taxes de séjour de 3 à 5 francs par nuitée en 2025. Jusqu'à présent, elle figurait parmi les grosses destinations de montagne ayant les taxes les plus basses. Cette hausse vise à rattraper ce décalage, mais suscite la colère des propriétaires de résidences secondaires.

Il faut dire que les infrastructures touristiques – chemins pédestres, navettes gratuites et patinoire – coûtent cher à entretenir et à renouveler, selon Olivier Duchoud, président de la commission Economie-Tourisme de l’Association des Communes de Crans-Montana. Et sans augmentation, il ne serait pas possible d’offrir les nouvelles prestations dont l’organisation rêve, comme la gratuité des remontées mécaniques l’été par exemple.

"On a plus de 18 millions de frais de fonctionnement par rapport au tourisme et on s’est rendu compte qu’on encaissait 5,5 millions", souligne-t-il au micro du 12h30. Ce qui crée un déficit important, qui était couvert jusqu'à présent par les impôts des citoyens. "Donc pour essayer de remettre la balance à niveau, on monte cette taxe qui nous permettra de récupérer ces 3,5 millions de recettes supplémentaires", poursuit-il.

"Complètement exagéré"

Mais les propriétaires des résidences secondaires trouvent cette augmentation disproportionnée. Car, si les touristes de passage paient le prix à la nuit, eux devront s’acquitter d’un forfait équivalent à 50 nuits par année. Ce qui est "complètement exagéré", selon Jaco Dweck, membre du comité Apach, l'association des Propriétaires d’Appartements et de Chalets du Haut-Plateau de Crans-Montana.

"Le calcul est une vraie et manifeste inégalité de traitement entre les résidents et les touristes. Et finalement, cette taxe n’en est plus une, cela devient un impôt déguisé. C’est pourquoi nous avons eu de très fortes réactions de la part des membres de l'Apach", déplore-t-il.

Ainsi, par exemple, quelqu’un qui payait 600 francs annuellement devra s’acquitter d’une taxe de 1000 francs. Certains propriétaires de résidence secondaire ont déjà annoncé faire recours.

Diana-Alice Ramsauer et Flore Dussey/fgn

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