Sur les 12 lots analysés, neuf viennent de Suisse, tous du Valais, puisque le canton produit environ 95% de la production helvétique. Les trois autres proviennent d'Italie et d'Espagne.
Sur ces derniers, issus de production biologique et conventionnelle, aucune trace de pesticide n'a été constatée. Ce qui n'est pas le cas pour les abricots valaisans. Les traces de pesticides détectées restent toutefois en dessous des valeurs limites fixées par la loi.
Du captan détecté
Le produit phytosanitaire le plus souvent répertorié, le captan, sert à protéger les fruits des champignons parasites. Dans les échantillons où les traces les plus importantes ont été trouvées, les valeurs enregistrées restent trois fois plus basses que la limite définie par la loi.
Prises séparément, ces substances, à ces taux, ne devraient pas représenter un grand danger. Il faut tout de même faire attention à l'effet cocktail, c'est-à-dire au cumul de traces de différents pesticides. D'après le laboratoire qui a réalisé ce test, les fruits qui enregistrent plus de trois produits phytosanitaires devraient être considérés comme problématiques.
C'est le cas des abricots achetés chez Union Fruits à Charrat. A Bon Entendeur y a détecté sept substances différentes, y compris de l'indoxacarbe, alors que ce pesticide est interdit depuis 2023 en Suisse.
Un pesticide interdit utilisé par erreur
Selon le groupe propriétaire Inoverde, les conditions météorologiques très difficiles de ce printemps ont obligé le producteur à exceptionnellement alterner les substances actives et intensifier les traitements.
Quant à l'utilisation de l'indoxacarbe, Inoverde a reconnu qu'il s'agissait d'une erreur du producteur. Les produits concernés ont été bloqués jusqu'à ce que d'autres résultats d'analyse soient disponibles. Inoverde a également promis de prendre des mesures pour éviter que la situation ne se répète.
Alexandre Willemin/lan