Deux semaines après la crue, l'émotion reste vive pour ceux qui ont perdu leur logement à Sierre
Il y a deux semaines jour pour jour, en Valais, la crue du Rhône a délogé à tout jamais plus de 140 habitants du quartier de Sous-Géronde à Sierre. Pour ces sinistrés, il faut désormais débuter une nouvelle vie, loin de chez eux.
"Ici, nous avons passé dix ans. Nous connaissions tout le monde, c'est une famille. C'est dur, parce que nous devons recommencer", témoigne Maria, une habitante délogée, dimanche dans le 19h30 de la RTS. Escortée par la Protection civile, elle n'a que quelques minutes pour récupérer une poignée d'affaires.
Dans la nuit du 29 au 30 juin, les eaux tumultueuses du Rhône ont fragilisé la structure de ces anciens bâtiments. Au total, 141 habitants ne reviendront jamais chez eux. "L'eau est arrivée, elle est passée. Maintenant, il reste le drame pour nous, dans le corps", explique Maria.
Soutien psychologique
Pour soutenir ces sinistrés, une cellule d'écoute et de soutien psychologique a été mise en place. "Nous étions tous choqués", raconte Yann, l'un des habitants.
Mariette Faure, infirmière en santé mentale au CMS de Sierre, ajoute: "C'est vraiment important pour eux que nous soyons sur place. Beaucoup étaient réticents au début, mais finalement, ils ont compris l'importance d'en parler, d'avoir un soutien et une écoute."
Yann a grandi dans ce quartier populaire aux loyers abordables. "Le deuil, c'est ce quartier, ces amis, cette vie que nous avons eue. Actuellement, je suis chez ma fille, ce qui est bien, mais j'ai besoin d'un vrai chez-moi pour retrouver mes habitudes et mes amis, et commencer une nouvelle vie", confie-t-il.
Romain Boisset/vajo
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Le secteur touristique valaisan est fortement affecté
Les épisodes climatiques extrêmes des dernières semaines ont gravement affecté le secteur touristique en Valais. Les intempéries, qui ont causé des dégâts dès le début de l'été, ont particulièrement touché des zones comme le Val de Bagnes. La route entre Champsec et Lourtier a été coupée par des laves torrentielles, rendant l'accès difficile. L'hôtel La Vallée est resté presque vide pendant dix jours à cause de l'annulation des réservations.
Les hôteliers, confrontés à des annulations et un ralentissement des réservations, s'inquiètent pour la saison estivale. La commune de Lourtier prévoit quatre mois avant un retour à la normale. Pour rassurer les touristes, une campagne de communication sera lancée. Les acteurs du tourisme espèrent que la situation s'améliore rapidement, car les récents événements ont suscité de grandes inquiétudes dans la région.
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>> Voir aussi l'interview d'Etienne Piguet, géographe des mobilités et spécialiste des questions migratoires, dans le 19h30 :
