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En Valais, les opérateurs devront consulter les communes avant tout nouveau projet d'antenne 5G

Le Valais a signé une convention avec les trois opérateurs de téléphonie mobile pour mieux encadrer l’implantation de nouvelles antennes 5G
Le Valais a signé une convention avec les trois opérateurs de téléphonie mobile pour mieux encadrer l’implantation de nouvelles antennes 5G / 12h45 / 2 min. / le 10 août 2024
En Suisse romande, le Valais fait œuvre de pionnier en matière d'antennes de téléphonie mobile. Le Canton s'est mis d'accord avec les trois opérateurs pour qu'ils consultent désormais les communes sur les emplacements des futurs mâts. Ce dialogue doit contribuer à réduire le nombre d'oppositions.

Chaque année, des centaines d'antennes, y compris des antennes 5G, sont installées en Suisse. Souvent, les communes découvrent l'existence de ces projets en même temps que les riverains. "Jusqu'à présent, nous mettions à l'enquête sans aucune information préalable", indique Christophe Germanier samedi dans le 12h45. Pour le président de Conthey (VS), cette absence de dialogue en amont est l'une des raisons du nombre élevé d'oppositions.

Une première en Suisse romande

Pour éviter ces tensions et ces blocages, plus de 80 communes valaisannes viennent de signer un accord avec les opérateurs de téléphonie mobile. Désormais, une fois par an, Swisscom, Sunrise et Salt devront leur fournir un point de situation détaillé.

Si une nouvelle antenne est envisagée, par exemple sur un bâtiment, les communes auront alors la possibilité de demander à l'opérateur de déplacer le projet, dans la mesure du possible. Ce n'est qu'après cette concertation qu'une demande d'autorisation de construire pourra être déposée. Le Valais est le premier canton romand à mettre en place une telle procédure.

Les opérateurs saluent la démarche

"Je ne sais pas si ça va résoudre le problème des oppositions. Le citoyen aura toujours la possibilité de le faire. En revanche, c'est aussi une demande de la population et du Parlement de créer ce dialogue avec les opérateurs et d'être au courant de leurs planifications sur le territoire communal", indique Christine Genolet-Leubin, cheffe du Service de l'environnement valaisan.

Du côté des opérateurs, on salue la démarche, même si cette convention ne réduira pas le nombre de nouvelles antennes à construire. "Tout l'enjeu est de trouver des emplacements qui conviennent à tout le monde. On va de toute façon favoriser la présence des trois opérateurs sur les mâts pour ne pas devoir en construire trop, mais ce n'est pas toujours possible", commente la porte-parole de Swisscom Alicia Richon.

Toutes technologies confondues, la Suisse compte déjà plus de 20'000 antennes de téléphonie mobile. Selon les opérateurs, il en faudra encore des milliers pour absorber l'augmentation de la demande.

Romain Boisset/dk

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