Cet appel s'adresse aux "personnes concernées par les abus sexuels", indique lundi le groupe de travail dans un communiqué. L'objectif est de "recueillir leur expérience et connaître le contexte de survenue de ces abus, les démarches qu’elles ont entreprises et leurs suites".
L'appel vise aussi à recueillir la parole de "témoins qui pourraient fournir des données sur le fonctionnement de l’abbaye, sur les relations entre chanoines, élèves, novices, etc. ou tout autre élément éclairant les conditions qui ont pu favoriser ou prévenir les abus", ajoute-t-il. L’anonymat est garanti.
Les personnes qui souhaitent être entendues peuvent écrire à enquete-st-maurice@unifr.ch. Elles seront contactées par un des membres du groupe de travail dans le courant de l’été 2024, précise celui-ci.
"Etablir les faits"
L’abbaye de Saint-Maurice avait indiqué en février avoir chargé le procureur général du canton de Neuchâtel, Pierre Aubert, de constituer un groupe de travail indépendant pour "faire toute la lumière". Celui-ci travaille sur la base d’archives et de témoignages concernant des cas ou des allégations de cas survenus à l’abbaye ou dans ses institutions en Suisse et à l’étranger, des années 1960 à nos jours.
"La recherche porte sur les mécanismes et conditions qui ont permis ces abus, ainsi que sur ceux qui ont favorisé leur dissimulation ou leur révélation", détaillent les membres de la commission. Leur mission est "d’établir des faits et un contexte global" mais ils ne se prononceront "pas sur des responsabilités individuelles".
Résultats en 2025
Outre Pierre Aubert, le groupe est composé de Magali Delaloye, Lorraine Odier, Anne-Françoise Praz et Stéphanie Roulin, du département d’histoire contemporaine de l’Université de Fribourg, qui a déjà procédé à des travaux dans ce domaine et qui maîtrise l’aspect scientifique de la recherche. Les résultats seront publiés entre le mois de mai et de juillet 2025.
ats/miro