Plusieurs mesures, qui s'appuient sur un rapport mandaté par le Conseil d'Etat valaisan à la suite des révélations d'abus sexuels, ont été présentées en conférence de presse ce mercredi.
"Ce ne sont pas des changements cosmétiques", fait valoir le conseiller d'Etat Christophe Darbellay dans l'émission Forum. Dès la rentrée prochaine, le lycée-collège de l'abbaye de St-Maurice sera ainsi rebaptisé lycée-collège de Saint-Maurice. Les chanoines, eux, devront notamment renoncer à leur soutane et enseigner en habits laïcs.
Pour le conseiller d'Etat, ces changements sont "des signaux qui ont une portée symbolique forte". "C'est aussi une forme de reconnaissance par rapport à toutes les personnes qui ont subi des abus sexuels et qui ont eu le courage de parler", ajoute-t-il.
Pas de laïcité "à la française"
Les règles de séparation entre Eglise et l'Etat seront clairement établies, assure Christophe Darbellay. "Mais on est dans un canton avec une civilisation judéo-chrétienne. On n'a pas une conception de la laïcité à la genevoise ou à la française."
Des activités confessionnelles seront donc toujours proposées, mais de manière facultative, en dehors des grilles horaires. "Ce sont des règles qu'on a dans tous les établissements du canton. Le fait religieux n'est pas banni de la place publique et de la démocratie", explique Christophe Darbellay.
Nouveau processus d'engagement
Autre mesure: le recteur, issu de la communauté et "qui s'était mis en retrait pour protéger l'institution au moment des révélations", reprend ses fonctions à partir de lundi.
Son successeur sera toutefois laïc, a prévenu Christophe Darbellay. Il sera engagé comme cela se fait dans les trois autres établissements cantonaux par mise au concours et non plus sur proposition de la communauté.
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