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Le Valais actionne une clause d'urgence pour rouvrir les routes du Haut Val de Bagnes

Le Valais actionne une clause d'urgence pour rouvrir les routes du Haut Val de Bagnes. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Le Valais actionne une clause d'urgence pour rouvrir les routes du Haut Val de Bagnes / Le Journal horaire / 29 sec. / hier à 13:03
Les accès routiers au Haut Val de Bagnes ont été malmenés par des laves torrentielles qui ont frappé la région depuis le début juillet. Pour les rétablir au plus vite, le canton du Valais a décidé d'actionner la clause générale de police.

Cette clause permet d'éviter de soumettre les travaux nécessaires à une mise à l'enquête publique et aux marchés publics, explique le canton vendredi dans un communiqué. Suivre la procédure ordinaire prendrait, selon lui, plusieurs mois et constituerait "une menace et une perturbation grave de l'ordre public".

Depuis le début juillet, des laves torrentielles successives se sont déversées dans le torrent du Fregnoley, empêchant l'accès routier à plusieurs villages du Haut Val de Bagnes.

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Travaux d'aménagement et de sécurisation

Les travaux prévus doivent permettre de rétablir la route cantonale entre Champsec et Lourtier, d'aménager la route forestière qui relie Sarreyer à Verbier-village, de mettre en fonction un pont provisoire entre Sarreyer et Lourtier ainsi que de réaliser des ouvrages de protection nécessaires à la sécurisation de ces routes.

Les propriétaires des terrains concernés par ces travaux urgents "ont donné leur accord", précise encore le canton.

Accès pour les secours et la maintenance

La clause générale de police peut être invoquée "lorsque l'ordre public, à savoir la sécurité, la santé et la tranquillité publiques, sont menacés par un incident grave et imprévisible".

Selon l'Etat du Valais, elle se justifie dans ce cas, notamment parce que ces voies d'accès sont indispensables en cas d'intervention de services de premier secours et pour assurer les travaux de maintenance au barrage de Mauvoisin et à l'usine électrique de Fionnay.

Parallèlement, le canton étudie d'autres solutions pour "garantir un accès pérenne et sécurisé à Lourtier et au Haut Val de Bagnes", par exemple par la rive gauche de la Dranse. Ces études sont jugées nécessaires, car "la zone au sommet du Fregnoley reste instable et nécessite une surveillance active".

ats/iar

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L'armée ne pourra plus apporter son aide à Goms après un veto de l'AVE

Après les graves intempéries qui ont frappé le Valais, l'armée a apporté son aide pour déblayer les gravats dans plusieurs communes, dont celle de Goms. Cet engagement d'urgence a pris fin le 10 juillet, le canton et les communes pouvant demander un soutien à l'armée sous une autre forme.

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La commune de Goms a alors saisi l'occasion et demandé un soutien supplémentaire. Elle a toutefois dû retirer sa demande, car l'association valaisanne des entrepreneurs (AVE) a rendu une décision négative sur le sujet, a indiqué le président de la commune Gerhard Kiechler, confirmant une information diffusée vendredi par le Walliser Bote.

Selon le quotidien haut-valaisan, le droit de veto de l'AVE remonte à un accord conclu entre l'association et les autorités cantonales en 1997. La vice-directrice et responsable de la communication de l'AVE n'a pas fait d'autre commentaire vendredi. Début juillet, elle avait justifié la position de l'association par la levée de la situation particulière. Mais aussi par la capacité suffisante des entreprises à couvrir les besoins de Goms.

Selon Gerhard Kiechler, la commune de Goms aurait reçu l'aide d'une troupe de génie de l'école de recrues dès le 19 août; dix à quinze soldats auraient été engagés en alternance. Interrogé sur le sujet, le porte-parole de l'armée Stefan Hover a confirmé que l'armée avait examiné cet éventuel engagement supplémentaire.