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Le Valais cherche à désengorger les urgences et soulager les médecins de garde

Un projet pilote en Valais veut désengorger les urgences et soulager les médecins de garde. [Keystone - Christian Beutler]
Un projet pilote en Valais pour désengorger les urgences et soulager les médecins de garde / La Matinale / 1 min. / aujourd'hui à 06:18
De juin à fin septembre, un binôme composé d'un généraliste et d'un assistant médical assuraient la permanence à l'hôpital de Sion 7 jours sur 7, de 18h à 22h. Le projet pilote avait pour but d'améliorer la prise en charge des patients qui ne nécessitent pas de soins de premier recours.

La population active n'a pas forcément le temps d'aller chez son généraliste en pleine journée. En cas de petit pépin de santé, le réflexe est parfois d'aller aux urgences. Le service a montré qu'il répondait à un besoin.

Le projet pilote, qui vient de se terminer, devrait être réintroduit à terme. "La présence d'un médecin généraliste aux urgences donne satisfaction à la fois à la population qui se rend pour une telle consultation à l'hôpital et aux médecins eux-mêmes", se réjouit dans La Matinale de la RTS le médecin cantonal valaisan Eric Masserey.

Heures d'ouverture

"L'expérience pilote est par conséquent tout à fait satisfaisante et mériterait d'être poursuivie. Il faut utiliser ce service dans les heures où il est disponible." En dehors des heures d'ouverture, les médecins de garde, qui ont assuré le fonctionnement du service, sont restés trop sollicités.

"On va devoir faire des aménagements dans le respect des horaires de fonctionnement de la garde", explique Eric Masserey. "Un deuxième médecin était de garde 24 heures sur 24, et il a été sollicité en dehors de cette période de consultation aux urgences de l'hôpital pour des renseignements qui ne sont pas des urgences sévères."

Tri téléphonique

Eric Masserey précise: "S'il s'agit de se renseigner à 2h du matin parce qu'on se demande si c'est grave ou pas, il doit y avoir un tri téléphonique. En Valais central, c'est Med 24. Si ce n'est pas urgent, il n'y a pas de risque d'attendre le lendemain sans passer par l'intermédiaire du médecin de garde, qui ne peut pas faire grand-chose au milieu de la nuit."

En parallèle, d'autres mesures sont à l'étude, notamment chez les pharmaciens. Ils sont formés à l'évaluation clinique des situations les plus fréquentes et les urgences de base. Pour élargir leur champ d'action, le Valais discute actuellement d'une modification de sa loi sur la santé.

Emilien Verdon/asch

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