Modifié

Le Valais nomme un délégué à l'eau, une première en Suisse

Laurent Horvath est le nouveau délégué de la gestion de l'eau pour le canton du Valais. [RTS - Theo Chavaillaz]
Un délégué à l’eau est nommé dans le canton du Valais pour gérer les pénuries / Le 12h30 / 1 min. / le 11 avril 2024
Le Valais vient de nommer un délégué à la gestion de l'eau. Un tel poste existe déjà aux Pays-Bas ou en Italie, mais en Suisse, il est inédit. Et les enjeux sont cruciaux, car les pénuries sont de plus en plus en fréquentes, et les aléas de la météo difficiles à prévoir.

Agriculture, tourisme, loisirs... Où mettre la priorité en cas de pénurie? Qui aura assez d'eau, qui en manquera, qui pourrait la partager? Autant d'exemples de problématiques que Laurent Horvath, le nouveau délégué valaisan, sera chargé de gérer dès cet été. Les contours de sa mission ont été présentés jeudi à la presse.

La gestion de l'eau est l'un des enjeux majeurs du 21e siècle, rappelle le canton, qui s'est doté dès 2014 d'une "stratégie eau" comprenant 39 mesures, dont la création de ce poste de délégué.

Dix ans plus tard, cette stratégie cantonale "progresse", a assuré le chef du département de l'Environnement Franz Ruppen. La moitié sont avancée à 75% ou plus, "et cinq d'entre elles sont entièrement réalisées".

Favoriser la coordination

En Valais, la gestion de l'eau relève de la compétence communale, ce qui compliquait jusqu'ici la vue d'ensemble. Cela restreindra aussi la marge de manœuvre de Laurent Horvath: in fine, ce sera toujours aux communes d'assurer l'approvisionnement sur leur territoire.

Le délégué aura donc pour principale mission d'assurer une bonne coordination entre les communes, mais aussi une bonne planification et une anticipation des différents risques.

Trop sec ou trop humide, les problèmes subsistent

"J'ai pas de boule de cristal, mais si on imagine un été qui sera sec, on aurait alors des problèmes d'eau potable, d'irrigation", explique l'intéressé dans le journal de 12h30. "L'extrême, ce sont les incendies de forêt. On doit être prêt pour avoir des points d'eau pour les éteindre."

"Au contraire, si c'est trop humide, on pourrait avoir des problèmes de pollution des sources", poursuit-il.

En tant que délégué, il compte faciliter l'échange d'informations entre les communes. "En 2022, c'était très sec. Les communes avaient déjà mis en place des solutions. Mon rôle sera, par exemple, de reprendre ces solutions et de les partager avec d'autres communes qui pourraient avoir des problèmes", illustre-t-il.

Diana-Alice Ramsauer/jop avec ats

Publié Modifié