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Le Valais rejette la révision de sa Constitution

La population valaisanne a refusé dimanche le projet de nouvelle Constitution
La population valaisanne a refusé dimanche le projet de nouvelle Constitution / 19h30 / 2 min. / le 3 mars 2024
La population valaisanne a refusé dimanche le projet de nouvelle Constitution élaboré pendant plus de quatre ans par une assemblée élue pour l'occasion. Elle a ainsi préféré conserver le texte fondateur datant de 1907.

Le projet de nouvelle Constitution qui incluait le droit de vote et d'éligibilité des étrangers avec permis C a été refusé par 68,13% des votants. Celui sans cette option l'a été par 57,04% des voix. La participation s'élève à 61,49%.

Aucune région n'a accepté le projet ou sa variante. En détail, dans le Haut-Valais, où toute la droite germanophone, majoritaire dans la région avait appelé à refuser le texte, la proportion de "nein" a atteint près de 85% pour le projet et 74,8% pour sa variante. Côté francophone, le non a été moins abrupt: le Valais central a refusé le projet par 62,9% et 51,2% pour la variante, le Bas-Valais respectivement par 60,9% et 49,9%.

"Trop d'ajustements en même temps"

"La population a voté en connaissance de cause et a préféré rejeter un projet qui n'était pas fédérateur et ne suscitait aucun engouement", indique à Keystone-ATS le centriste Yannick Ruppen, président du comité du "non" francophone, relayant également l'avis du comité germanophone. La population n'a "pas dit non au progrès, mais à trop d'ajustements en même temps, ce qui a pu faire peur", ajoute-t-il.

Les centristes haut-valaisans, une partie des centristes du Valais romand, l'UDC et l'économie militaient contre le texte. Durant la campagne, ils ont mis l'accent sur les coûts que provoquerait le projet, mais aussi sur le coup, selon eux, que cette nouvelle Constitution donnait à l'unité cantonale et au Haut-Valais en tant que minorité linguistique et culturelle.

>> Voir aussi l'interview de Vincent Riesen, directeur de la Chambre valaisanne de commerce :

Interview de Vincent Riesen, directeur de la Chambre valaisanne de commerce
Interview de Vincent Riesen, directeur de la Chambre valaisanne de commerce / L'actu en vidéo / 2 min. / le 3 mars 2024

"Extrêmement déçus"

Pour la coordinatrice du collège présidentiel de la Constituante Géraldine Gianadda, c'est la douche froide. "Nous sommes extrêmement déçus de ne pas avoir réussi à convaincre la population", admet-elle. Elle se dit aussi "surprise" de l'ampleur du refus exprimé par le Valais romand.

Ce texte devait faire entrer le Valais dans le XXIe siècle, souligne-t-elle. Le projet de nouvelle Constitution était soutenu par le PS, le PLR, Les Verts et une partie du Centre du Valais romand.

>> A ce sujet, lire : "Compromis" ou "fourre-tout", le projet de nouvelle Constitution divise le Valais

Quelle suite?

En Valais, ce non sonne le glas d'une révision totale du texte fondateur. "La Constituante sera dissoute au mois d'avril. Il n'y a pas de plan B", relève Géraldine Gianadda, regrettant que "tout le travail fourni par cette assemblée soit perdu". Elle signale que le Grand Conseil pourrait éventuellement "faire ses courses" parmi les différentes dispositions.

Si le Valais conserve sa Constitution de 1907, il continuera à l'amender comme il l'a fait jusqu'à présent, affirme l'opposant Yannick Ruppen. "Certains éléments qui faisaient l'unanimité lors des débats seront certainement repris par le Grand Conseil", illustre-t-il.

ats/vkiss

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Ouverture prolongée des magasins rejetée

Les Valaisans ont refusé dimanche d'étendre les horaires d'ouverture des magasins. Un résultat sans surprise tant le soutien à cette ouverture prolongée s'est effrité au fil des jours. Même le Centre et le PLR, poussés par leurs bases, avaient revu leur position.

La loi sur l'ouverture des magasins (LOM) a été rejetée par 64,80% des votants. La participation s'élève à 61,69%.

"Mini" droit de regard sur les salaires de l'exécutif accordé au législatif

La population sédunoise a octroyé à son législatif un droit de regard sur l'enveloppe dévolue aux salaires des membres de l'exécutif.

Cette prérogative reste néanmoins restreinte en comparaison avec d'autres villes suisses romandes. Elle permet au législatif de pouvoir refuser une augmentation du montant global, mais pas de statuer sur une diminution des salaires de l’exécutif.

Autrement dit, le conseil municipal continuera de fixer le montant de son propre traitement. Il devra toutefois le soumettre pour préavis au conseil général une année avant le vote du budget.