Le Valais se veut plus ambitieux, car il subit de plein fouet les conséquences du réchauffement climatique. Pour lutter contre la fonte des glaciers, les sécheresses, les glissements de terrains ou encore les inondations, il faut une politique claire, selon les partisans du texte.
Le gouvernement valaisan veut également pouvoir aider les acteurs économiques et sociaux touchés par ces changements. Pour concrétiser ces objectifs, le texte prévoit la création d'un fonds de 100 millions de francs.
Non contraignant
Ce projet de loi n’est cependant pas contraignant. "L'objectif de zéro émission nette est un cap à suivre. Il n'engendre pas une obligation de résultats, mais de moyens prévus sous forme de soutien", rappellent les défenseurs de la loi. Ils précisent que la mise en œuvre du texte "ne prévoit aucune taxe ni contrainte supplémentaire".
En clair, cette loi représente une vision pour développer une stratégie à long terme. En cas de "oui" le 24 novembre, cette stratégie sera formalisée dans ce que l’on appelle un "plan climat". Un projet est en cours d’élaboration avec les acteurs concernés. Il contiendra des objectifs par secteur (mobilité, l’eau, la forêt, etc.). Tous ces points seront validés par le Grand Conseil.
Le soutien de tous les partis, à l'exception de l'UDC
Dans le Valais romand, l'objet remporte l'adhésion de tous les partis, à l'exception de l'UDC. L'opposition est en revanche plus marquée dans la partie germanophone.
Le PLR, le Centre du Valais romand, les Vert-e-s et le PS plaident tous en faveur d'une loi "équilibrée". Un texte qui selon eux "donne des moyens supplémentaires à la population et aux acteurs du canton pour s'adapter aux effets des changements climatiques et réduire nos émissions de gaz à effet de serre pour le bien des générations futures".
De son côté, les sections francophone et germanophone de l'UDC jugent le calendrier de la neutralité carbone "irréaliste". Elles estiment de plus que la loi cantonale n'empêchera ni la fonte des glaciers ni les inondations ou les coulées de boue. Le Centre haut-valaisan parle quant à lui "d'un texte flou et difficile à mettre en oeuvre".
Diana-Alice Ramsauer/ostolu
La situation dans les autres cantons
Fribourg a été le premier canton romand à adopter une loi climat en octobre 2023.
>> Lire à ce sujet : Le canton de Fribourg tient sa loi sur le climat après trois sessions de débats
D'autres régions n'ont pas attendu d'avoir une loi pour définir leur plan climat. Genève, Vaud, ou encore Neuchâtel se sont déjà fixé des objectifs de neutralité carbone. Ils se basent plutôt sur la vision fédérale de 2050, sauf Neuchâtel qui, comme le Valais, l’a inscrit 10 ans plus tôt.