Trois personnes retrouvées mortes à Vétroz, la piste d'un différend d'ordre privé privilégiée
Les trois personnes décédées sont une Valaisanne domiciliée à Vétroz, un homme domicilié dans le canton de Vaud et un Valaisan domicilié à Vétroz. Tous trois étaient âgés de 55 ans, a indiqué Christian Varone, commandant de la police valaisanne, lors d'un point presse à Sion.
Deux d'entre elles, une femme et un homme, ont été retrouvées sans vie dans un appartement à Vétroz. La troisième personne a été découverte décédée dans une autre habitation de la commune.
Selon les premières constatations, l'auteur présumé se serait donné la mort au moyen d'une arme à feu. L'une des victimes était une collaboratrice de la commune de Vétroz, a indiqué son président Olivier Cottagnoud, très touché par le drame.
Un drame à huis clos
"Une instruction a été ouverte pour assassinat", a indiqué Béatrice Pilloud, procureure générale du ministère public valaisan. "L'auteur présumé a pu être identifié sur la base de témoignages".
L’homme aurait tiré sur la femme dont il était séparé et sur le nouveau compagnon de celle-ci, avant de se suicider, selon le Blick et le Nouvelliste.
Inconnu des services de police
La centrale de la police cantonale a été alertée à 06h53 par plusieurs personnes ayant entendu des coups de feu provenant d'un appartement situé dans le village. "On ne sait pas encore combien de coups de feu ont été tirés", a indiqué Christian Varone.
L'auteur présumé avait un permis d'acquisition d'armes (lire encadré), mais aucun achat d'armes à feu n'est enregistré auprès de la police cantonale. Son casier judiciaire est vierge et il est inconnu des services de police, a précisé le commandant de la police cantonale.
Pour l'heure, aucune information ne peut être donnée quant à l'arme utilisée lors du drame. L'enquête en est à ses tout débuts; le ministère public donnera des informations supplémentaires ultérieurement.
ats/lan
Permis d'acquisition d'armes obtenu récemment
L'assassin de Vétroz a sollicité un permis d'acquisition d'armes au début du mois seulement, de quoi questionner la procédure.
Pour obtenir un permis d'acquisition, la loi fixe quatre conditions. Il faut être majeur, capable de discernement et ne pas être inscrit au casier judiciaire pour des actes violents ou pour des délits ou crimes répétés. Enfin, rien ne doit laisser supposer que l'acquéreur puisse utiliser l’arme d’une manière dangereuse pour lui ou pour autrui.
La vérification de ce dernier critère interpelle au vu de ce qui s'est passé dimanche. La police cantonale répond qu'en pratique cette exigence ne donne pas lieu à un examen approfondi. Il s'agit plutôt une formalité pour écarter les quérulents ou les personnes qui ont l'air suicidaire.
Le fait d'être soumis à une mesure d'éloignement — comme c'était le cas du double assassin de Sion cet hiver — n'entre par exemple pas en ligne de compte.