La manifestation, organisée à l'appel d'Unia, a rassemblé des travailleurs de tout le canton et de toutes les branches. Selon le syndicat, les salariés valaisans ont vu baisser leur pouvoir d'achat depuis trois ans, en ne recevant pas le renchérissement complet.
En outre, selon Unia, les revenus en Valais sont les plus faibles de Suisse alors même que le canton traverse une période de haute, voire de très haute conjoncture en particulier dans la construction et tous les métiers de l’artisanat du bâtiment.
Pour ses organisateurs, cette première manifestation cantonale pour les salaires donne un signal clair et fort au patronat valaisan qui devra tenir compte de ses revendications lors des négociations salariales pour 2025.
Les apprentis laissés pour compte
"Cela fait plus de dix ans que ces salaires n'ont plus bougé, cela veut dire plus de dix ans qu'ils n'ont même pas été renchéris, alors qu'ils sont déjà extrêmement bas. Le canton et les associations patronales doivent absolument se mettre autour de la table pour augmenter les salaires des apprentis", affirme Blaise Carron, secrétaire régional Unia Valais, dans le 19h30.
Raman, 20 ans et en troisième année de formation, revendique une augmentation, car avec 1200 francs par mois, il est impossible pour lui d'imaginer quitter le nid familial. "En première année, je peux comprendre qu'on soit un peu moins bien payé, car on apprend. Mais à partir de la deuxième, on devient assez indépendant. Donc on pourrait nous augmenter."
Mais pour Lucien Christ, chef du secteur des associations professionnelles Bureau des Métiers en Valais, le salaire des apprentis ne peut pas être comparé à celui des actifs: "Un apprenti reste en principe un jeune qui est chez ses parents. Tout ou une partie de son salaire, c'est de l'argent de poche, au final. Un argent de poche mérité, mais qui n'a pas à être indexé au coût de la vie".
Sujet TV: Ainhoa Ibarrola
Texte web: Raphaël Dubois avec ats