Modifié

Christophe Darbellay: "Le Valais n'est pas seulement une terre de fendant", mais aussi "de start-ups"

#Helvetica
#Helvetica: Christophe Darbellay, Conseiller d'Etat / #Helvetica / 22 min. / le 14 décembre 2024
Le conseiller d'Etat valaisan en charge de la Formation et de l'Economie Christophe Darbellay a défendu dans Helvetica l'image de son canton "attaché aux traditions", mais qui évolue rapidement, selon lui, soulignant notamment son rôle en matière d'innovation.

Dès le 1er janvier 2025, Christophe Darbellay présidera la Conférence des directrices et directeurs cantonaux de l'instruction publique (CDIP), dirigée pour la première fois par un membre du Conseil d'Etat valaisan.

Invité samedi dans l'émission Helvetica de la RTS, le chef du Département de l'économie et de la formation du canton du Valais s'est montré enthousiaste quant à sa future fonction. "Nous n'avons pas grand-chose d'autre que la matière grise à vendre" en Suisse, estime-t-il. "Donner à ce pays la meilleure éducation possible" reste donc "une tâche essentielle".

Un des objectifs des cantons en matière d'éducation concerne l'inclusivité à l'école, notamment pour les personnes en situation de handicap. Un terme écarté par le centriste, qui lui préfère celui d'"intégration". "Nous essayons d'intégrer des enfants dans des classes tant que faire se peut, parce que cela donne de très beaux résultats. Mais ce n'est pas une intégration à tout prix", souligne-t-il.

>> Lire aussi : Christophe Darbellay: "L'école inclusive n'est pas une fin en soi mais un objectif"

Un développement rapide

Christophe Darbellay endosse volontiers une approche frontale en politique. "J'ai l'habitude de dire les choses très directement. C'est ma manière; ça plaît, mais ça déplaît aussi de temps en temps. Je pense qu'il faut assumer ses positions. Quand on a un problème, on le dit, on l'adresse et on essaie de le résoudre", répond celui qui dit s'intéresser à la politique "depuis tout petit".

Certains clichés sur le Valais ne le font pas non plus rougir. Au manque d'évolution parfois reproché au canton, notamment sur les thématiques sociales, le conseiller d'Etat rétorque que "le Valais évolue très rapidement".

Selon lui, la région "s'urbanise et se développe". "Nous avons beaucoup de personnes qui viennent s'installer en Valais. [Le canton] est en train de changer à vitesse grand V. Et son positionnement dans le domaine de l'innovation est aujourd'hui très clair. Le Valais d'aujourd'hui n'a plus rien à voir avec le Valais d'il y a 20 ans", assure le centriste.

Et de rappeler l'important tissu industriel du canton: "Nous avons le premier site biopharmaceutique en Europe et sommes en train de concurrencer Bâle dans certains domaines de la chimie, des biotechnologies ou des sciences de la vie", souligne le chef de l'économie valaisanne, pour qui le Valais "n'est pas seulement une terre de fendant", mais aussi "de start-ups".

Une image contrastée

"Nous restons quand même attachés à un certain nombre de traditions; il y a une forme de conservatisme", concède Christophe Darbellay, qui estime que cela traduit un certain "bon sens". Il dit toutefois regretter, par exemple, le récent refus du peuple sur la loi climat, alors que "le changement climatique affecte beaucoup plus le Valais que d'autres cantons".

>> Lire à ce sujet : Le Valais rejette la loi climat qui visait la neutralité carbone en 2040

Pour le conseiller d'Etat, son canton ne connaît en outre pas plus de scandales que les autres. "On en parle simplement plus. Et peut-être que nous avons le don, parfois, de nous autoflageller", réagit-il.

"Il y a une relation extrêmement passionnelle d'amour-haine entre le Valais et la Suisse romande, il faut vivre avec cela. Mais au moins le Valais a une image. Parfois, elle est négative, et très souvent, elle est positive", conclut Christophe Darbellay.

Propos recueillis par Philippe Revaz

Texte web: iar

Publié Modifié