Un mort dans une lave torrentielle à Saas-Grund, le niveau du Rhône en baisse après une crue historique

Le Valais a connu une journée mouvementée sur le front des intempéries, avec de nombreux dégâts provoqués par le débordement du Rhône. Des centaines de personnes ont été évacuées et devront passer la nuit dans un abri PC. Les dommages se chiffrent en millions de francs.

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Suite aux intempéries, les travaux se déroulant à Turtmann ont pris du retard et ne pourront pas être fini comme prévu demain matin à 4h, précisent les CFF sur leur site internet.

Le trafic sera toujours interrompu entre Loèche et Gampel-Steg jusqu'à mardi matin, au minimum. Des bus de remplacement circuleront entre Viège et Sierre pour le trafic direct ainsi qu'entre Gampel-Steg et Loèche pour le trafic régional.

Au niveau autoroutier, la section Sion-Est - Sierre-Ouest reste fermée au trafic. Le tronçon Loèche-Gampel a en revanche pu être rouvert, indique le site du TCS dimanche soir.

La lave torrentielle a atteint Saas-Grund en pleine saison touristique. "Un touriste cherchait quelque chose au sous-sol et, juste à ce moment-là, l’eau et les gravats se sont infiltrés dans la cave. Malheureusement, cette personne est décédée. Ce qui s’est passé hier soir, je n’ai jamais vécu ça", déplore dans le 19h30 Bruno Ruppen, président de la commune de Saas Grund.

>> Voir le reportage du 19h30 à Saas Grund :

Dès minuit, et en seulement 20 minutes, la rivière déborde et les sols déjà saturés en eau ne font plus le poids. Quelque 250 personnes ont dû être relogées. "La nuit était terrible parce qu’on ne savait pas si on devait quitter l’hôtel ou pas, il n’y avait pas de lumière, c’était la panique", raconte un touriste dans le 19h30.

>> Voir aussi les explications de Romain Boisset :

La situation extrême en Valais et dans le Tessin s’explique par le couplage de plusieurs éléments. Dans le ciel, des masses d’air instables, chargées d’humidité, et des soudaines baisses de pression en altitude, propices à générer des précipitations abondantes. Il y a par exemple eu jusqu’à 226 litres d’eau par mètre carré en une dizaine d’heures seulement, près du Binntal.

Et au sol, la situation était inhabituelle aussi: "Une neige tardive qui fond très rapidement. Ensuite des terrains saturés depuis des mois et des mois par les précipitations du printemps", énumère dans le 19h30 le géologue cantonal valaisan Raphaël Mayoraz.

>> Voir les explications du 19h30 :

Les intempéries violentes qui ont eu lieu en Valais et au Tessin sont le résultat de mécanismes engendrés par les effets du réchauffement climatique. L'augmentation des températures réchauffe l'air et fait croître le taux d'humidité, explique la climatologue Martine Rebetez. Résultat: cela provoque un assèchement des sols et accroît le potentiel précipitation.

Selon elle, la situation va "être récurrente et (elle va) empirer", car les températures continuent d'augmenter. "En Suisse et dans les régions avoisinantes, on est déjà à trois degrés de plus", explique la climatologue.

Santé mentale

Pour Martine Rebetez, ces intempéries soulèvent également la question de la santé, notamment mentale. Ce genre d'évènements sont traumatisants et laissent des traces, d'une part pour les personnes qui les subissent, et d'autre part pour leur entourage.

La climatologue souligne l'importance d'agir collectivement pour prévenir de tels événements à l'avenir, réparer les peurs générées par les traumatismes et limiter les émissions de gaz à effet de serre.

Néanmoins, "on paie le prix de ne pas avoir réduit notre consommation de pétrole, de gaz, d’une certaine inaction climatique", estime Martine Rebetez.

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Les autorités vaudoises ont décidé dimanche soir de rouvrir l’accès à la zone industrielle d’Aigle et à la route industrielle d’Aigle à Saint-Triphon dès 18h30. Le débit du fleuve étant à la baisse, les risques de débordement du Rhône et de rupture de digues ont fortement diminué, estiment-elles.

Le débit du fleuve atteignait moins de 1000 m3/s vers 18h30, la situation s’est donc améliorée, écrit l'Etat-major cantonal de conduite (EMCC).

Cette analyse permet de lever les restrictions et interdictions prises en milieu de journée, quand le débit du Rhône atteignait 1200 m3 par seconde, soit le degré d'alerte 4 sur 5. Les risques de débordement du cours d'eau ou de rupture de digues étaient alors élevés.

Les personnes habitant ou travaillant dans la zone concernée peuvent y accéder à nouveau librement. Seul un petit secteur entre Collombey et Saint-Triphon (Pont St-Triphon – Grande Eau) reste interdit.

Une digue est encore sous surveillance à Aigle, où le Rhône n'a pas débordé. "Les experts de la Direction générale de l'environnement 'Domaine Eau' sont actuellement sur site pour faire les dernières observations, notamment les zones les plus sensibles. On prendra ensuite dans la soirée la décision de permettre aux personnes évacuées de revenir dans la zone concernée", précise dans Forum Jean-Christophe Sauterel, porte-parole de la police cantonale vaudoise.

>> Ecouter l'interview de Jean-Christophe Sauterel dans Forum :

Keystone - Jean-Christophe Bott

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RTS - Pietro Bugnon

Interrogé dans Forum en direct de Saas-Grund, le conseiller d'Etat valaisan en charge de la Sécurité Frédéric Favre a confirmé que la situation était "sous contrôle", mais qu'il fallait rester vigilant. "On doit permettre un retour rapide à la normale, en restaurant notamment des chemins d'accès ou en assurant la disponibilité d'eau et de gaz."

Frédéric Favre évoque également un important travail d'analyse des infrastructures: "On doit voir dans quel état sont les ponts et les digues, vérifier que rien n'ait été affaibli." Et le Valais doit aussi se préparer à d'éventuelles nouvelles intempéries. "Pour les prochains jours, la météo a l'air d'indiquer que ça se passera bien. Mais quid de la fin de semaine prochaine?"

Interrogé ensuite pour savoir si les évènements du jour ne militeraient pas pour que le Conseil d'Etat revienne sur la décision de revoir à la baisse la troisième correction du Rhône, Frédéric Favre assure qu'au contraire "ça confirme que la décision était la bonne puisque le Valais veut aller à l'essentiel, c'est-à-dire la sécurité. On veut accélérer les mesures pour garantir la sécurité et la sécurisation du Rhône. Aujourd'hui, plus personne ne peut dire que le renforcement de cette priorité ne peut pas être justifié."

>> Ecouter son interview dans Forum :

Keystone - Olivier Maire

Une partie du village de Saas-Grund dévastée, un site industriel et de nombreuses entreprises à l'arrêt à Sierre, des maisons, des campings, des ponts, des routes, l'autoroute et des chemins de fer inutilisables dans plusieurs vallées ou communes de plaine, des centaines de personnes évacuées... La journée de dimanche était chaotique en Valais.

En état d'alerte, les autorités ne s'attendaient toutefois pas à de tels dégâts. Interrogé par la RTS, le géologue cantonal se disait même très confiant samedi après-midi, les modèles prévoyant que tout soit fini vers 23 heures. En réalité, les pluies plus abondantes que prévu ont duré jusqu'à 4 heures du matin. Le cocktail parfait pour une "une montée de crue extraordinaire", selon le géologue cantonal valaisan.

Selon le site des CFF, la décrue en cours devrait permettre une reprise du trafic ferroviaire à Riddes comme prévu à 18h. Le tronçon entre Sion et Sierre devrait lui être rouvert à la circulation dans la soirée. En revanche, l'interruption de la ligne Loèche-Gampel devrait durer jusqu'à mardi matin, une entreprise de nettoyage ayant été mandatée pour nettoyer les voies. Des bus de remplacement sont en place.

L'autoroute A9 est elle toujours fermée entre Sion-Est et Sierre-Est, ainsi qu'entre Gampel/Steg-Ouest et Loèche/Susten-Est. La durée de l'interruption n'est pas connue. L'état des routes peut être consulter sur le site de l'Office fédéral des routes.

Alors que de nombreuses personnes évacuées sont regroupées dans la salle de gym de Chippis, la commune a lancé un appel à bénévoles, notamment pour aider à servir les repas.

S'il a battu de nombreux records dans le Valais (voir entrée de 12h), le débit du Rhône n'a pas été aussi important que craint dans le Chablais. À la station de mesure de la Porte du Scex, il a atteint 1199 m3/s, en dessous des 1600 m3/s annoncés en prévision dans la matinée. Le fleuve n'est pas sorti de son lit, même si quelques inondations de caves dues aux précipitations ont été observées.

À Aigle, les personnes évacuées ne peuvent toutefois toujours pas rentrer chez elles. Des experts doivent venir en fin de journée analyser la digue protectrice qui a été fragilisée par les eaux.

>> Voir le Rhône dimanche à la mi-journée à Saint-Maurice :

Une importante lave torrentielle a atteint le village de Saas-Grund, faisant au moins un mort. La route cantonale a été coupée par les gravats, ce qui empêche également l'accès à Saas-Fee et Saas-Almagell.

>> Voir un survol de Saas-Grund :

Le canton du Valais fait appel à l’armée afin de le soutenir en priorité pour la gestion de la crise dans la région de Sierre/Chippis. "L’intervention de l’armée est nécessaire car l’ensemble des forces cantonales et des entreprises privées sont actives actuellement sur le terrain", détaille le Canton dans un communiqué.

Des moyens importants ont été déployés. Vingt-deux états-majors de conduite sont actifs. Environ 700 pompiers, issus de plus de 35 corps différents, sont engagés ainsi qu’environ 130 astreints à la protection civile et plus d’une centaine de personnes des services en charge des infrastructures de mobilité auxquelles s’ajoutent tous les services communaux et les entreprises engagés.

Lors d'un point de situation à la mi-journée, le conseiller d'Etat Frédéric Favre a en outre rappelé à la population de ne pas s'approcher des cours d'eau. Trop de véhicules encombrent les routes et empêchent les services de secours d'accéder aux zones sinistrées.

Retour en photos sur la crue historique du Rhône et les violentes intempéries qui ont touché le Valais.

Après avoir progressivement atteint son pic de crue, d'abord dans le Haut-Valais durant la nuit, puis dans le Bas-Valais à la mi-journée dimanche, le Rhône est désormais en décrue dans tout le canton. La situation est "sous contrôle", a indiqué le conseiller d'Etat Frédéric Favre en conférence de presse. Mais elle demeure "fragile".

Les intempéries ont fait un mort dans la commune de Saas-Grund. Il a été enseveli dans un bâtiment sous les gravats, a annoncé la procureure générale Beatrice Pilloud. Selon la police valaisanne, les premiers éléments laissent penser que l'homme a été surpris par la montée rapide des eaux.

Une autre personne est portée disparue dans la région de Binn, également dans le Haut-Valais. D'autres annonces de victimes sont encore possibles, a prévenu la procureure.

Les dégâts s'annoncent considérables après les inondations. "Les tous gros dégâts sont dans la vallée de Saas et la vallée de Zermatt", explique Marie-Claude Noth-Ecoeur, la cheffe de l'Organe cantonal valaisan de conduite. Invitée dans le 12h30 de la RTS, elle précise que le trafic routier et ferroviaire est encore perturbé.

"Les services techniques cantonaux se démènent pour pouvoir éventuellement rouvrir une partie demain", affirme-t-elle. "Et au vu de cette situation, ce qui est important de souligner, c'est que tous les moyens cantonaux ont été engagés, certains depuis le week-end passé déjà".

>> Ecouter l'interview de Marie-Claude Noth-Ecoeur dans le 12h30 :

Keystone - Laurent Merlet

Dans la région de Sierre, les dégâts s'annoncent également gigantesques. En plus de l'autoroute A9 transformée en véritable rivière, un centre commercial a été entièrement inondé, des centaines de logements sont sous l'eau, des voitures ont été emportées et des entreprises touchées.

>> Voir les précisions de Romain Boisset dans le 12h45 :

Plusieurs centaines de personnes ont déjà été évacuées depuis le début de la matinée dans le canton du Valais. Les opérations se poursuivent dans les régions touchées par les crues.

"Les pompiers sont venus nous récupérer vers 7h en canoë", témoigne Johan Tachet, un habitant de Lausanne en visite à Chippis, qui estime qu'une centaine de personnes ont été évacuées dans le quartier où il résidait. "Le Rhône passait sur la route cantonale à côté. Il y avait un fort débit, donc personne ne pouvait sortir et passer à pied", poursuit-il.

Si aucun blessé n'est à déplorer, Johan Tachet précise toutefois avoir vu certaines personnes en état de choc à l'abri PC de Sierre. Certaines ont également fait des malaises, ajoute-t-il, ce qui "peut totalement se comprendre lorsqu'on se retrouve face à un tel événement".

>> Ecouter son témoignage dans le 12h30 :

Les opérations d'évacuation et de pompage se poursuivent dans les régions touchées par les crues, alors que des troncs d’arbre de plusieurs mètres pour certains ont été arrachés et se dirigent vers le lac Léman.

>> Ecouter les précisions d'Ainhoa Ibarrola dans le 12h30 :

RTS

Une partie de l'autoroute et la ligne CFF restent impraticables entre Sierre et Sion. Quant aux personnes qui n'ont pas pu être évacuées, elles sont bloquées chez elles, parfois sans électricité.

>> Voir aussi les précisions du 12h45 :

Les autorités vaudoises ont décidé d'évacuer à titre préventif la zone industrielle d'Aigle (VD), en raison des risques de débordement du Rhône. Le débit du fleuve atteint 1200 m3 par seconde, soit le degré d'alerte 4 sur 5.

" Il faut se rendre compte que c'est 30 camions de 40 tonnes qui passent à la seconde remplis d'eau", affirme Denis Froidevaux, chef de l'Etat major cantonal vaudois de conduite, dans le 12h30 de la RTS.

La situation se détériore et les risques de débordement du Rhône ou de rupture de digues augmentent, indique l'Etat-major cantonal de conduite (EMCC). Les autorités cantonales ont donc décidé d’évacuer la zone industrielle et d’interdire l’accès à la route Industrielle d’Aigle à St-Triphon au minimum jusqu’à dimanche 18h00.

>> Ecouter les précisions de Célia Bertholet dans le 12h30 :

RTS

Les personnes concernées sont priées de quitter leur domicile ou leur entreprise, de couper le gaz et l’électricité, de fermer portes et fenêtres. Elles doivent prendre avec elles leurs papiers d’identité, médicaments, habits de rechange, téléphone portable. Les personnes domiciliées à proximité de la zone concernée, mais non évacuées, sont priées de rester chez elles, précise l'EMCC.

Face à la difficile organisation que présente la situation, le Canton de Vaud a préféré opérer de manière préventive plutôt que réactive, explique Denis Froidevaux. "Parce que quand on le fait de manière préventive, on a plus de marge de manœuvre et de liberté d'action et surtout moins de mises en danger", dit-il.

>> Ecouter l'interview de Denis Froidevaux dans le 12h30 :

Keystone - Sandra Hildebrandt

L'armée a engagé des hélicoptères Super-Puma, a indiqué le Département fédéral de la Défense (DDPS) sur X. La Confédération n'a pas précisé le nombre d'appareils mobilisés. D'autres moyens d'intervention seront mis à disposition, ajoute le DDPS.

Selon les données de l'Office fédéral de l'environnement, le débit du Rhône a battu un record à Sion depuis le début des mesures. Le débit maximum de la crue a été enregistré vers 7h30, avec 924 m3/s. Le précédent maximum datait du 4 septembre 1948 avec 910 m3/s.

À Brigue aussi, le record du 15 octobre 2000 (557 m3/s) a été battu dans la nuit, avec un maximum enregistré à 580 m3/s à 00h20. Idem à Branson, où le débit de 997 m3/s enregistré à 09h15 dépasse celui de 978 m3/s du 15 octobre 2000 aussi.

Les images par drone de la crue à Sierre, qui a été particulièrement touchée.

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Le pic de la crue du Rhône, atteint dans la nuit de samedi à dimanche dans le Haut-Valais, touche désormais le Bas-Valais. L’Organe cantonal de conduite (OCC) est passé du niveau d’alerte au niveau d’alarme pour le Rhône dans la nuit de samedi à dimanche. Afin de pouvoir agir rapidement en cas de besoin, le Conseil d’Etat valaisan a par ailleurs décidé de déclarer la situation particulière.

Des moyens importants ont été déployés, annonce le canton du Valais dans un communiqué. Vingt états-majors de conduite sont actifs. Environ 320 pompiers, issus de plus de 30 corps différents sont engagés ainsi que plus d’une centaine d’astreints à la protection civile et de personnes des services en charge des infrastructures de mobilité auxquelles s’ajoutent tous les services communaux et les entreprises engagés, précise le communiqué.

Air-Glaciers a pour sa part annoncé avoir été appelé en renfort dimanche matin, peu avant 7h, pour procéder à une évacuation dans la région de Chippis. "Pris en charge par les pompiers, une évacuation par les airs a été nécessaire pour sortir les malchanceux au plus vite de cette zone de danger non accessible par d’autres moyens", indique la compagnie aérienne, qui précise que 7 personnes, 3 chiens et 2 chats ont été héliportés en "human cargo" et ont pu être mis à l'abri.

Le trafic ferroviaire entre Lausanne et Brigue (VS) est interrompu entre Riddes et Ardon (VS), indiquent les Chemins de fer fédéraux (CFF). Des bus de remplacements ont été mis en place entre les deux localités. Les personnes voyageant de Genève ou Lausanne en direction de Brigue doivent passer par Berne, précisent les CFF.

Les perturbations doivent durer jusqu'à 18h00 au moins. Des retards et des suppressions sont à prévoir.

Le site industriel de Constellium Valais, à Sierre, est sous l'eau. S'agissant de l'un des gros employeurs de la région, des centaines de personnes pourraient se retrouver au chômage technique.

Les locaux de la chaîne de télévision régionale Canal9, également situés à Sierre, ont aussi été inondés. La chaîne ne peut donc plus diffuser ses émissions pour le moment.

A Sierre, certains quartiers n'ont pas pu être évacués avant la crue. Les habitants se retrouvent donc coincés chez eux, parfois avec des enfants et sans électricité, en attendant les secouristes. Il leur est déconseillé de marcher dans l'eau, car celle-ci pourrait être contaminée.

Ana Sofia Ramos Selvas est l'une des centaines de personnes qui ont dû être évacuées. Cette habitante de Chippis a raconté à la RTS que la police est venue frapper à sa porte à 3h du matin, alors qu'elle et ses parents dormaient.

"J'étais un peu stressée. Nous avons dû évacuer un peu rapidement, parce que l'eau était déjà au niveau des voitures dans le parking", témoigne-t-elle. "J'espère que ça se passera bien et que nous pourrons rentrer aujourd'hui à la maison".

>> Ecouter son témoignage :

Environ une semaine après les inondations provoquées par des intempéries, la rivière Vispa a à nouveau débordé à Zermatt. Le 21 juin, la rivière qui traverse la station valaisanne était sortie de son lit. Plusieurs rues avaient été inondées et les écoles de la station avaient été fermées. Zermatt avait également vu ses liaisons routière et ferroviaire coupées.

Le fleuve est sorti de son lit dans la nuit à Chippis, inondant les rues alentours.

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Contacté par Keystone-ATS, Raphaël Mayoraz, chef du Service valaisan des dangers naturels, parle "d'une situation de crue extrême". A la suite de précipitations massives, surtout dans le Haut-Valais, le Rhône a débordé en différents endroits, notamment entre Rarogne et Gampel ou encore à Chippis et à Sierre.

Le pic de la crue a été atteint au milieu de la nuit à Brigue et atteignait Sion dimanche en début matinée. Cette "vague très importante" va continuer de descendre le Rhône et devrait atteindre le lac Léman vers midi ou en début d'après-midi, ajoute Raphaël Mayoraz.

Plusieurs évacuations ont eu lieu, notamment dans la vallée de Conches, à Täsch, Chippis ou encore au camping de Sion. Le chef du Service des dangers naturels parle de "plusieurs centaines" de personnes évacuées. Aucune annonce de personne blessée ou disparue n'a jusqu'ici été signalée.

Le Rhône est sous forte surveillance à Aigle (VD), où la situation est plus critique que le week-end dernier. Le fleuve n'est toutefois pas encore sorti de son lit dans le Chablais.

Face au danger que représente le Rhône en crue, les autorités recommandent fortement à la population de limiter les déplacements, ne pas s’approcher des cours d’eau, ne pas stationner sur les ponts, ne pas naviguer sur le Rhône et à l’embouchure du lac Léman et de renoncer à filmer ou photographier les événements.

Le pic de la crue du Rhône a été atteint dans la nuit de samedi à dimanche dans le Haut-Valais et est attendu pour le début de la matinée dans le Bas-Valais. Face à l’évolution de la situation, l’Organe cantonal de conduite (OCC) est passé du niveau d’alerte au niveau d’alarme pour le Rhône dans la nuit de samedi à dimanche. Pour les cours d’eau latéraux le niveau d’alarme avait déjà été décrété samedi dans l’après-midi.

Selon le portail des dangers naturels de la Confédération, le danger de crues pour le Rhône est très fort (degré 5) entre l'embouchure de la Lonza à l'embouchure de l'Avançon. Le danger de crues est de degré 4 dans les zones allant de l'embouchure de la Saltina à l'embouchure de la Lonza et de l'embouchure de l'Avançon au lac Léman.

En raison de la crue, le trafic ferroviaire entre Lausanne et Brigue (VS) est restreint entre Riddes et Ardon (VS), indiquent les Chemins de fer fédéraux (CFF) sur leur site en ligne. Les perturbations doivent durer jusqu'à 08h00 au moins.

L'autoroute A9 est partiellement fermée entre Sion-Ouest et Sierre-Est, informe le TCS sur son site internet.

De nombreuses routes sont également fermées sur l’ensemble du territoire cantonal. L’état des routes peut être consulté en direct depuis le site Internet de la police cantonale.

Les abondantes chutes de pluies ont provoqué plusieurs inondations en Valais, a indiqué dimanche vers 06h00 Alertswiss. Plusieurs centaines de personnes ont dû être évacuées de Brigue jusqu'à Sion et d'autres évacuations sont en cours, informe le bureau valaisan de la RTS.

Une montée rapide du niveau du Rhône est en cours en raison des précipitations abondantes tombées dans le Haut-Valais, indique dimanche vers 04h00 Alertswiss. L'alerte concerne la région s'étendant du Haut-Valais à Riddes (VS).

Selon le portail des dangers naturels de la Confédération, le danger de crues pour le fleuve est fort, soit de degré 4, allant de l'embouchure de la Saltina au lac Léman.

Le col du Simplon, entre Brigue (VS) et l'Italie, a dû être fermé jusqu'à nouvel avis à cause d'une lave torrentielle qui s'est déversée sur la route du col à la hauteur de la galerie Engi, située au nord de Simplon Dorf. L'Office fédéral des routes (OFROU) a indiqué en soirée que des matériaux continuent de se déverser et qu'une évaluation des dégâts ne sera possible que dimanche matin au plus tôt.

>> Lire les informations de samedi soir : Les orages touchent finalement la Suisse romande, une lave torrentielle au col du Simplon