Résumé de l’article

  • La formation de conducteurs de chiens d'avalanche en Valais connaît une baisse de 30% de participants en 20 ans.
  • Les chiens restent essentiels au sauvetage, car tous les skieurs ne sont pas équipés de détecteurs d'avalanche.
  • La formation exige disponibilité, flexibilité et une excellente condition physique des conductrices et conducteurs.
  • La relève manque chez les conducteurs de chiens d'avalanche

    Les chiens d'avalanche restent des aides précieuses pour les secours en montagne
    Les chiens d'avalanche restent des aides précieuses pour les secours en montagne / 19h30 / 2 min. / jeudi à 19:30
    Les formations de conducteurs de chiens d’avalanche peinent à recruter des volontaires. Pourtant, même si les outils technologiques permettent aujourd'hui de mieux repérer les skieurs sous la neige, les chiens restent essentiels au sauvetage.

    A Siviez (VS), seule une petite vingtaine de passionnés de montagne ont suivi cette semaine la formation de conducteur de chiens d’avalanche. Ils sont au total une cinquantaine aujourd'hui en Valais, soit environ 30% de moins qu'il y a 20 ans.

    >> Lire aussi : En Suisse, le nombre de chiens d'avalanche fond comme neige au soleil

    "Il faut avoir de la disponibilité pour partir dans le sauvetage", explique Yvan Morath, responsable de la formation pour le Valais romand, dans le 19h30 de la RTS. "Les gens préfèrent faire autre chose". Les participants doivent en effet faire preuve de flexibilité. "Il faut s'investir, suivre les entraînements obligatoires, les cours cantonaux", précise Yvan Morath.

    Plusieurs exigences

    Les personnes intéressées à suivre la formation doivent par ailleurs posséder un chien d'une certaine carrure, mais également passer un test d'entrée pour respecter certaines exigences. "Être actif au niveau de la randonnée en montagne, c'est une qualité que l'on demande aux conducteurs qui connaissent bien les milieux alpins", indique Fabien Marmy, l'un des moniteurs de la formation.

    Les conducteurs et conductrices de chiens de sauvetage doivent également avoir "un excellent relationnel" avec leur animal, ainsi qu'une bonne condition physique, "parce qu'on intervient souvent dans des milieux assez escarpés, en altitude", ajoute le moniteur.

    Avant d'être complètement opérationnel, les cours doivent être suivis plusieurs jours par semaine pendant trois ans. "La troisième année, le conducteur obtiendra son brevet C, donc il sera un conducteur confirmé", précise Fabien Marmy. "Il sera capable de gérer, en plus de son chien, l'aspect sécuritaire, d'avoir une vision globale et d'organiser un secours sur une avalanche".

    Maillon de la chaîne du sauvetage

    Aujourd'hui, les chiens restent indispensables au sauvetage, car tout le monde n'est pas forcément équipé d'un détecteur de victime d'avalanche.

    "Les gens se disent qu'avec les moyens techniques que l'on a actuellement, les chiens ne sont plus d'actualité", affirme Yvan Morath. "Mais en fait, les chiens restent un maillon de la chaîne du sauvetage".

    Sujet TV: Emilien Verdon

    Adaptation web: Emilie Délétroz

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