Cinq candidats et une candidate en lice pour les cinq sièges du Conseil d'Etat valaisan

A l'issue du dépôt des listes, ce sont six personnalités qui ont annoncé leur candidature en vue de la législature 2025-2029. Parmi elles figurent trois sortants, Franz Ruppen (UDC), Mathias Reynard (PS) et Christophe Darbellay (Centre), qui devraient sauf surprise être reconduits. Ils sont en lice avec trois autres personnes: la centriste du Haut-Valais Franziska Biner, la seule femme dans la course qui espère conserver le siège actuellement occupé par Roberto Schmidt, le libéral-radical Stéphane Ganzer, qui entend succéder à son collègue de parti Frédéric Favre, et le Vert Emmanuel Revaz, qui aspire à réaliser une grande première pour son parti au gouvernement.

Le premier tour aura le lieu le 2 mars au système majoritaire et les candidats qui auront obtenu plus de la moitié des bulletins valables seront élus dès ce jour-là. Un éventuel second tour est prévu le 23 mars.

Peu de candidats

Un aussi faible nombre de candidats l'exécutif cantonal est du jamais vu depuis plus de vingt ans. En 2021, huit politiciens s'étaient portés candidats et même treize il y a huit ans, un record. Ce manque de prétendants peut s'expliquer par les stratégies des partis, qui limitent certaines ambitions, et par le manque de personnalités prêtes à se lancer dans la course. En outre, la fameuse règle qui impose un seul élu par district a empêché un certain nombre de candidats de se lancer.

Les Vert'libéraux, le POP et les chrétiens-sociaux du Haut-Valais (NEO) ne présentent ainsi pas de candidats et aucun indépendant ne se lance dans la course. 

>> Le point sur les enjeux dans le 12h30 :

KEYSTONE - Laurent Gillieron

Le Centre vise deux sièges

Concernant Le Centre, Christophe Darbellay (53 ans) cherchera à conquérir en une troisième mandat consécutif, tout en se lançant peut-être parallèlement dans la course à la succession de Viola Amherd au Conseil fédéral.

Pour l'accompagner, l'aile dite "conservatrice" du parti dans le Haut-Valais a choisi de présenter une femme, Franziska Biner (38 ans), se garantissant ainsi une voie royale pour cette élection.

Ce choix tactique a d'ailleurs créé des tensions avec l’aile "sociale" du parti qui voulait lancer son propre candidat, mais NEO, qui siégeait jusqu'ici au gouvernement avec Roberto Schmidt, a finalement dû laisser la voix libre à son allié. La vice-présidente de Zermatt et députée pour la section Centre du Haut-Valais, architecte de profession, devrait donc logiquement être élue.

Le Centre a aussi fait le choix, en présentant une liste fermée à deux candidats, de ne pas chercher à reconquérir la majorité absolue de trois sièges qu'il avait perdue pour la première fois en 2021.

Le PLR, l'UDC et le PS aspirent à conserver leurs mandats

De son côté, le PLR a opté pour la prudence en adoptant une stratégie de ticket unique afin d'éviter une dispersion des voix suite au départ de Frédéric Favre après huit ans en poste. Président de la commune de Noble-Contrée et député, l'enseignant Stéphane Ganzer (49 ans) semble en bonne position.

Le Parti socialiste mise lui uniquement sur sa locomotive Mathias Reynard (37 ans), qui entend être reconduit pour un second mandat, tout comme l'UDC Franz Ruppen (53 ans). Dans ce parti, alors que beaucoup pressentaient une candidature de son chef au Grand Conseil dans la foulée du succès obtenu lors des récentes élections communales, Grégory Logean a communiqué sa volonté de ne pas se présenter aux côtés de l'actuel président du gouvernement.

Seuls Les Vert-e-s, malgré leurs chances limitées de succès, ont décidé de défier les partis établis pour maintenir le débat et la démocratie en misant sur le biologiste Emmanuel Revaz (48 ans), actuellement député et chef de groupe au Grand Conseil. Pour cette élection, la gauche a choisi de ne pas faire de liste commune.

>> Les précisions de Diana-Alice Ramsauer :

RTS

Frédéric Boillat avec ats