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L'enquête sur l'accident de car de Sierre écarte la cause technique

Drame de Sierre (VS): les enquêteurs livrent ce vendredi leurs premiers éléments sur l'accident de car qui a fait 28 morts
Les enquêteurs livrent ce vendredi leurs premiers éléments sur l'accident de car qui a fait 28 morts / 19h30 / 2 min. / le 15 juin 2012
L’enquête sur l'accident de car de Sierre (VS), qui a fait 28 morts le 13 mars dernier, a exclu toute défaillance technique. Les investigations se concentrent désormais sur le chauffeur, qui venait de prendre le volant.

Trois mois après l'accident du car belge à Sierre (VS) qui a fait 28 morts, les enquêteurs suisses se concentrent désormais sur le jeune chauffeur qui avait pris le volant deux minutes avant le drame. Les autres causes sont exclues avec une "quasi certitude", a déclaré le procureur valaisan Olivier Elsig.

Les investigations se focalisent "sur une cause en lien avec le chauffeur de l'autocar", a expliqué vendredi le premier procureur du Valais central devant une presse nombreuse réunie au Parquet fédéral, situé juste à côté du Palais de justice de Bruxelles.

S'agit-il d'un malaise ou d'une erreur humaine, il est trop tôt pour le dire, et peut-être ne le saura-t-on jamais, a-t-il reconnu.

Nombreuses pistes abandonnées

Au fil de leurs travaux, les enquêteurs ont pu écarter une série de causes possibles. L'intervention d'un tiers sur la route, la vitesse excessive, l'alcoolisation du chauffeur, des problèmes techniques ou d'entretien du véhicule: toutes ces pistes sont abandonnées et laissent place à des examens plus poussés sur le chauffeur de 34 ans.

Le 13 mars vers 19h45, le car belge a quitté Saint-Luc dans le val d'Anniviers à l'issue des vacances de ski des enfants. Le chauffeur le plus expérimenté (52 ans) a conduit le car sur la route de montagne, a raconté Olivier Elsig.

Les secouristes mobilisés durant la nuit. [KEYSTONE - Police cantonale valaisanne]
Les secouristes mobilisés durant la nuit. [KEYSTONE - Police cantonale valaisanne]

En arrivant en plaine à 21h10, le véhicule s'est arrêté et le jeune chauffeur a pris le relais. Le car s'est alors élancé sur l'autoroute A9. Il a roulé deux minutes et parcouru 2222 mètres jusqu'à ce qu'il s'encastre au fond de la place d'évitement contre un mur en béton, causant la mort de 22 enfants.

Durant ce bref trajet, le car n'a pas heurté la gauche du tunnel, comme certains l'ont cru. Il a seulement touché la bordure droite de la chaussée à quelque 75 mètres de l'accident.

Le procureur a répété ce qu'il avait déjà dit au sujet de l'hypothèse du DVD qui aurait dérangé le chauffeur. "C'est une explication pas plausible", a affirmé Olivier Elsig. Dans ce type de car, le DVD est derrière le chauffeur et il faudrait donc que le conducteur se soit levé et ait lâché son volant.

Le procureur a écarté aussi la piste du régulateur de vitesse défectueux qui aurait pu provoquer le drame.

Encore des questions

Interrogé sur la place occupée par les deux chauffeurs au moment de l'accident, le procureur a clairement laissé entendre qu'ils se trouvaient tous les deux devant. Autre élément troublant et difficile à comprendre: tout démontre que les freins n'ont pas été actionnés.

"Ca interpelle forcément", a reconnu Olivier Elsig. Le procureur ne devrait plus revenir en Belgique. Il s'est dit "très satisfait" d'avoir pu rencontrer vendredi matin les familles touchées par le drame, loin des médias auxquelles elles demandent de les laisser en paix. La convalescence des enfants les plus grièvement blessés se passe bien, à sa connaissance.

agences/bkel/mre

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Un drame sans précédent

L'accident d'autocar survenu dans un tunnel routier à Sierre (VS) le 13 mars dernier avait tué 28 personnes, dont 22 enfants belges et néerlandais et blessé 24 autres.

Le véhicule ramenait des écoliers après un séjour en vacances au ski.

L'accident avait causé une énorme émotion en Suisse, mais aussi en Belgique, en particulier dans les régions de Louvain (centre) et de Lommel (nord-est), d'où les enfants étaient originaires.

Expertises toxicologiques

Si la présence d'alcool a pu être exclue très vite, des examens toxicologiques des chauffeurs ont été requis et ont pris plus de temps.

Sur cette base, les enquêteurs suisses ont demandé en Belgique les dossiers médicaux des deux responsables.

Les analyses de ces différents éléments ne sont pas encore terminées, a indiqué Olivier Elsig qui espère mettre un terme à ses travaux d'ici la fin de l'été.