La libération mardi passé de Christian Varone sans condition - c'est-à-dire sans caution et sans interdiction de quitter le territoire turc - avait pu laisser penser qu'il s'agissait d'un acquittement. En réalité, il s'agissait uniquement d'une mise en liberté, qui n'exclut pas un jugement sans détention.
5 à 12 ans de prison possibles
En l'occurrence, selon l'avocate du commandant de la police cantonale valaisanne jointe lundi par RTSinfo, l'enquête est terminée et l'acte d'accusation est prêt. Une audience aura lieu le 25 septembre prochain à Antalya.
Théoriquement, Christian Varone encourt une peine de 5 à 12 ans d’emprisonnement. Mais son avocate se déclare optimiste : "Les choses évoluent positivement", a-t-elle confié.
Mehmet Gultas/vkiss
La pierre aurait une valeur archéologique
Selon le directeur de l’Office de tourisme et de la culture et celui du Musée archéologique d’Antalya, joints par RTSinfo, la pièce que Christian Varone avait décrite comme "sale" et "sans inscription" mais "jolie", proviendrait d’une tête de colonne corinthienne. C’est la conclusion d’une expertise soumise à deux archéologues.
"Même si cela est relativement rare, il arrive que des touristes emportent avec eux sans le savoir des pièces ayant une valeur archéologique, reconnaît le directeur de l’Office de tourisme et de la culture. Mais dans le cas présent, il s’agit d’une pierre travaillée, dont on aurait pu penser que Christian Varone, qui est un homme cultivé, puisse douter de la valeur".