Le procès du commandant de la police valaisanne Christian Varone, accusé de tentative de vol de bien culturel, s'est ouvert mardi à Antalya, dans le sud de la Turquie. Le verdict a été rapidement ajourné au 27 novembre. Le tribunal a constaté l’absence de représentant du ministère de la culture, ce qui constitue un vice de procédure, et la défense a par ailleurs contesté le rapport d’expertise. Ces deux éléments ont entraîné un report du procès.
L'avocate de Christian Varone, Yasemin Mataraci, a demandé qu'une nouvelle expertise soit confiée à un archéologue plutôt qu'à un historien de l'art.
Jusqu'à 12 ans de prison
Accusé de vol de bien culturel, Christian Varone risque jusqu'à 12 ans de prison, qu'il ne devra cependant pas purger s'il reste éloigné de la Turquie.
Selon des articles de presse turcs, l'expertise de deux archéologues du musée d'Antalya du 10 septembre indique que la pierre trouvée dans les bagages de Christian Varone est un fragment d'une colonne romaine. Il s'agirait d'un vestige archéologique de valeur qui, comme le stipule la loi, ne doit pas sortir du territoire turc.
L'information des médias n'a pas été confirmée officiellement, puisque les instances judiciaires turques ne s'expriment pas sur une affaire en cours.
Une pierre dans les bagages
Le commandant de la police valaisanne avait été arrêté par la police turque le 27 juillet dernier à l'aéroport d'Antalya, après des vacances passées en famille. La police avait découvert une pierre dans ses bagages, considérée par les experts lors d'une première rapide analyse comme un fragment de colonne antique.
Il avait été libéré par la justice turque après quelques jours de détention et avait pu rentrer en Suisse. Début septembre, le commandant de la police valaisanne a été désigné candidat officiel du parti libéral-radical valaisan pour la course au Conseil d'Etat. Il brigue la succession du conseiller d'Etat Claude Roch.
hend